Vente d’huile de palme en vrac – Le gouvernement camerounais infirme une levée d’interdiction

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Le gouvernement camerounais, par la voix du ministère du Commerce, a récemment réaffirmé l’interdiction de la vente d’huile végétale en vrac, une mesure instaurée en novembre 2023 pour des raisons de sécurité sanitaire. Cette clarification intervient suite à des rumeurs médiatiques annonçant une levée de cette interdiction, qui ont été formellement démenties par les autorités.

Un cadre du ministère du Commerce, contacté par Ecomatin, a insisté sur le fait que la décision gouvernementale n’a pas changé et que la vente d’huile en vrac demeure prohibée sur tout le territoire national. Le Premier ministre Joseph Dion Ngute, dans un courrier daté du 3 avril, a souligné l’importance de respecter la Loi-cadre sur la sécurité sanitaire des aliments, rappelant les risques que représentent les huiles non conformes pour la santé des populations, notamment celles à revenus modestes.

Malgré les efforts des autorités, la contrebande de ces huiles persiste. Au cours de ce mois, la brigade de sécurité avait saisi 30 000 litres d’huile illégale provenant d’une raffinerie reconnue dans la filière huile de palme camerounaise. Des opérations de contrôle ont mené à la fermeture de boutiques et à la saisie de quantités importantes d’huile raffinée en vrac. Ces produits, jugés dangereux par l’Agence des Normes et de la qualité (Anor), continuent d’être vendus ouvertement sur les marchés, attirant les consommateurs par leurs prix bas.

Les sources indiquent que ces huiles proviennent de grandes raffineries et représentent un surplus de production écoulé sans les coûts liés à l’emballage, à l’étiquetage et à la TVA. Les associations de consommateurs alertent sur les risques sanitaires liés à ces pratiques, qui, malgré les économies de production, mettent en péril la santé publique, les produits de qualité douteuse utilisés dans la fabrication de ces huiles sont souvent pollués par des substances chimiques ou des agents pathogènes. Ces produits, malgré leur prix relativement bas, représente donc un risque important pour la santé des consommateurs.

Cassandra EYADA

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