Starlink au Cameroun – Entre espoirs de connectivité et préoccupations gouvernementales

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L’annonce de l’introduction de Starlink, le réseau de satellites Internet de SpaceX, au Cameroun a suscité un vif intérêt parmi les PME et startups locales, tout en provoquant des inquiétudes au sein des autorités. Investir au Cameroun a observé une dualité de réactions où l’espoir d’un accès Internet haut débit et abordable se heurte aux craintes liées à la souveraineté numérique et à la sécurité des infrastructures télécoms nationales.

Pour les entreprises en quête de croissance, Starlink promet une connectivité sans précédent, indépendamment des contraintes géographiques. Olivier Madiba, figure emblématique de l’industrie du jeu vidéo en Afrique centrale, a plaidé en faveur de Starlink lors d’une rencontre avec la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. La ministre a exprimé son désir de concilier la conformité légale et les besoins des entreprises, tout en priorisant l’amélioration des services de Camtel, l’opérateur public.

Cependant, le gouvernement camerounais exprime des réserves quant à l’impact de Starlink sur les infrastructures de télécommunications existantes et la dépendance technologique qui pourrait en découler. La régulation et le contrôle des communications numériques sont également des sujets de préoccupation, comme l’a souligné la ministre lors du lancement de l’IMA 2024, mettant en garde contre les risques liés à la protection des données.

Face à ces enjeux, le gouvernement a suspendu la commercialisation des services de Starlink et interdit l’importation de ses kits, invoquant des raisons de sécurité nationale. SpaceX a réagi en annonçant la suspension de sa connexion dans les pays sans autorisation officielle, y compris le Cameroun.

Malgré ces mesures, certains observateurs voient dans Starlink un catalyseur potentiel pour l’amélioration des infrastructures télécoms nationales et l’innovation technologique. Ils appellent à un dialogue constructif entre SpaceX, le gouvernement et la société civile pour explorer les possibilités de collaboration et maximiser les avantages de cette technologie pour le Cameroun.

Cassandra EYADA

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