Labélisation du cacao rouge – Le Cameroun affine ses critères de qualité

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Le cacao rouge du Cameroun, reconnu pour sa teinte distinctive, est en passe de devenir une indication géographique (IG) protégée. L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) attend les résultats d’une analyse déterminante sur le seuil de coloration avant de procéder à la labélisation officielle. Ce processus, entamé en 2019, a déjà franchi plusieurs étapes clés.

Michel Gonomy de l’OAPI a souligné, lors d’un colloque à Douala, l’importance de cette démarche pour le marché exigeant des chocolatiers et confiseurs. « Certaines étapes se sont révélées nécessaires et préalables avant de lancer la demande d’enregistrement. Étant un produit structurant avec un marché très averti, celui des chocolatiers et des confiseurs, nous avons décidé de développer deux argumentaires pour promouvoir le label cacao rouge du Cameroun », a-t-il déclaré.

Une étude de marché a révélé le potentiel lucratif du cacao rouge, tandis qu’une analyse scientifique a confirmé sa coloration unique, particulièrement dans certaines régions du Cameroun. Cependant, pour satisfaire les exigences européennes, une définition précise du seuil de coloration est requise, une tâche actuellement en cours.

L’OAPI, qui supervise également le Projet d’appui à la mise en place des indications géographiques (PAMPIG), financé par l’Agence française de développement, envisage une troisième phase du projet après 2024. Cette phase pourrait concrétiser la labélisation en IG du cacao rouge, offrant ainsi protection juridique et positionnement sur un segment de marché haut de gamme. « La qualité de la fève du Cameroun, qui devrait continuer de prendre de la valeur suite à sa labélisation ». Souligne L’OAPI.

La dernière convention signée entre le club des chocolatiers engagés et les producteurs camerounais a déjà propulsé le prix du kilogramme de cacao à un niveau record en 2024. Cette tendance haussière, favorisée par une baisse de production chez les leaders mondiaux, est aussi le reflet de la qualité supérieure du cacao camerounais, qui devrait voir sa valeur augmenter avec la labélisation.

C.E.

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