Affaire TotalEnergies/Greenpeace – L’empreinte carbone qui divise

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Avec 1 milliard 637 millions 648 mille tonnes de CO2 émis tel que souligne le rapport « Bilan carbone de TotalEnergies : le compte n’y est pas » publié par l’ong Greenpeace le 3 novembre 2022, le géant français Total Énergies avait saisi le Tribunal de Paris en procédure d’assignation afin que ledit rapport soit supprimé. Une affaire pour laquelle le tribunal éponyme a débouté le groupe pétro-gazier français en date du 28 mars 2024.

Si la décision du Tribunal de Paris semble remettre en doute la crédibilité et la transparence du groupe français en matière d’émission de CO2, au sein de la zone Cemac, l’affaire ne passe point inaperçu ; et suscite même des questionnements sur l’engagement de Total Energies en matière de transparence environnementale et entretient un flou quant à la fiabilité des données carbone publiées par le groupe pétro-gazier.

Alors que le groupe français estime à 455 millions de tonnes ses émissions de CO2, le rapport viendra jeter du discrédit, ce qui va motiver Total Energies à porter plainte courant Mai 2023 en jugeant le caractère faux et trompeur des informations communiquées par Greenpeace et Factor-X.

S’estimant victime d’un préjudice moral (Total Energies), le Tribunal de Paris a finalement statué en faveur de Greenpeace soulignant que « La justice a donné raison à Greenpeace, jugeant l’assignation trop imprécise ».

Malgré la promesse d’une neutralité en carbone d’ici 2050, l’affaire Greenpeace/Total Energies fait des remous au Congo du Président Denis Sassou Nguesso ; un pays dans lequel le français est accusé de mener des d’activités climatiques controversées. En effet, le 12 décembre 2022, Mediapart révélait dans une enquête que Total Energies s’est approprié des terres d’agriculteurs sans leur libre consentement. Le but visé par cette appropriation, « Créer une plantation industrielle d’arbres pour mieux continuer ses activités climaticides ». Une plainte rejetée en bloc par le groupe pétro-gazier qui affirme que, « … ces terres n’ont pas été réquisitionnées car elles ont appartenu et appartiennent toujours à l’Etat congolais ».

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