Les leaders économiques d’Afrique Centrale, réunis à Douala sous l’Union des Patronats d’Afrique Centrale (UNIPACE), appellent les gouvernements à agir face à des infrastructures défaillantes, une fiscalité déséquilibrée et une faible intégration économique. Une union pour le développement est indispensable afin de stimuler une croissance inclusive et durable dans la région.
C’est à Douala, capitale économique du Cameroun, que les principaux représentants des organisations patronales d’Afrique Centrale se sont rassemblés ce mois-ci pour aborder les défis critiques freinant la croissance régionale. La rencontre, organisée sous l’égide de l’Union des Patronats d’Afrique Centrale (UNIPACE), a rassemblé les leaders économiques de la région, dont le Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM), le Groupement Interprofessionnel de Centrafrique (GICA), la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), l’Union Patronale et Interprofessionnelle du Congo (UNICONGO), et le Conseil National du Patronat Tchadien (CNPT).
Conduite par Célestin Tawamba, président de l’UNIPACE et du GECAM, cette assemblée générale visait à dresser un état des lieux des obstacles majeurs au développement économique sous-régional. Le constat est alarmant : infrastructures vieillissantes, disparités fiscales et manque d’intégration économique continuent de ralentir le potentiel de croissance de la sous-région.
Le premier point à l’ordre du jour : les infrastructures de transport et d’énergie. Les leaders économiques ont unanimement souligné l’impact négatif de l’absence de réseaux de transport fiables et de connexions énergétiques adéquates. Selon l’UNIPACE, ces déficits augmentent considérablement les coûts logistiques et entravent les échanges commerciaux entre les États. « Sans infrastructures adéquates, le commerce et la coopération sous-régionale ne pourront jamais atteindre leur plein potentiel », a souligné l’un des présidents présents.
L’appel est donc lancé aux gouvernements pour prioriser la modernisation des routes, ports et réseaux énergétiques. Les infrastructures sont, pour les patrons, la clé de voûte pour dynamiser les économies locales et améliorer la compétitivité des entreprises de la sous-région.
Autre défi crucial : la fiscalité. La disparité des systèmes fiscaux en Afrique Centrale décourage l’implantation d’entreprises et limite les investissements étrangers. Les leaders patronaux plaident pour une harmonisation fiscale qui permettrait de créer un environnement plus favorable aux affaires. « Il est urgent de mettre en place des mécanismes fiscaux qui favorisent la création de richesses et soutiennent les entreprises de la région », a déclaré Célestin Tawamba.
Une fiscalité adaptée aux réalités locales pourrait, selon l’UNIPACE, stimuler les investissements, tant nationaux qu’internationaux, et encourager la création d’emplois, le développement des entreprises et la réduction de la pauvreté.
Enfin, l’UNIPACE a réitéré l’importance de renforcer l’intégration économique intra-régionale. La circulation des biens, des services et des personnes au sein de la sous-région reste entravée par des barrières administratives et des régulations non harmonisées. Cette faible intégration prive les entreprises locales de la possibilité de diversifier leurs marchés et de croître.
Pour les leaders économiques, l’intégration est essentielle pour renforcer la résilience économique de la sous-région face aux crises mondiales et pour stimuler les échanges commerciaux. « Nous devons voir l’intégration économique comme une solution incontournable pour améliorer la compétitivité de nos entreprises et soutenir notre développement », a affirmé un des dirigeants présents.
En clôturant la réunion, Célestin Tawamba a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les gouvernements, les institutions régionales et les partenaires internationaux pour surmonter ces défis structurels. Les patrons d’Afrique Centrale se disent prêts à travailler main dans la main avec les autorités pour construire une sous-région prospère, résiliente et connectée.
L’Union des Patronats d’Afrique Centrale appelle les gouvernements à saisir cette opportunité pour lancer des réformes ambitieuses. « Ensemble, nous pouvons bâtir une Afrique Centrale prospère », a déclaré Tawamba, résolument optimiste quant aux perspectives d’un développement inclusif et durable dans la région.
