Infrastructures routières – Le Cameroun plaide pour l’amélioration des financements de la BAD

Le Cameroun plaide pour l’amélioration des financements de la BAD
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Dans son ambition de mieux desservir les destinations sous-régionales et accroître l’intégration économique avec le Tchad, le Congo, la République centrafricaine et le Nigeria, le Cameroun veut davantage puiser plus de financements de la Banque Africaine de Développement.

« Je vais finir en émettant un vœu ; c’est celui d’obtenir davantage d’apports financiers pour l’aménagement territorial de la région de l’Est. Nous avons déjà ses études qui sont prêtes et qui n’attendent plus que le financement. Chaque fois, ces aménagements nous mènent vers un pays voisin ». Cet appel formulé lors du Forum des transports de la Banque africaine de développement (BAD), le 18 septembre 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire par Emmanuel Nganou Djoumessi est tributaire à la situation du réseau routier camerounais.

En mettant en avant l’aménagement territorial à l’Est-Cameroun, le ministre des travaux publics plaide pour un accompagnement encore plus important de la BAD. Pour le cas spécifique de la région de l’Est, frontalière avec la RCA et même avec le Congo. Un projet routier de 450,5 km partant de Batouri-Yokadouma- Moloundou-Frontière Congo et provisoirement évalué à 300 milliards de Fcfa est en berne depuis 5 ans. À côté de ce projet. Le Cameroun est à la quête de financements pour 240,85 km de route.

Cette infrastructure qui doit relier la région de l’Adamaoua à celle du Nord Cameroun, est d’un enjeu stratégique pour assurer le transport d’environ 350 milliards de Fcfa de marchandises tchadiennes qui traversent le corridor Douala-N’djamena chaque année. Alors que les travaux de la route Ngaoundéré-Garoua sont annoncés entre janvier et mars 2025. Le démarrage des travaux ne nécessiterait pas moins de 282,7 milliards de Fcfa si l’on se réfère à une lettre du SGPR, Ferdinand Ngoh Ngoh signée 31 octobre 2023. Avec un apport financier établi à 824,8 milliards de Fcfa en faveur du Cameroun.

Booster l’économie via la route

La BAD devenue premier partenaire financier du pays de Paul Biya dans le secteur des infrastructures routières, va-t-elle à nouveau sortir le chéquier ? Elle qui déplorait déjà courant 2020, la lenteur observée dans le déroulement des projets qu’elle finance, va-t-elle se surpasser une fois de plus ou de trop ?

Pour bon nombre d’observateurs, bien que la Banque ait fait état de la faiblesse dans la maturation des projets, des lenteurs dans la passation des marchés, des lenteurs dans le déblocage des fonds de contrepartie, de la faible qualité des demandes de paiement. La BAD reste tout de même disposée à financer des projets porteurs d’intégration au niveau du continent africain. En évoquant le cas spécifique du Cameroun, les indicateurs sous-régionaux révèlent que le pays est une plaque tournante de l’activité économique en Afrique Centrale, mais les résultats de ces activités restent mitigés à cause des infrastructures routières qui ne facilitent pas toujours la fluidité du trafic. À titre d’illustration, fin 2023, les exportations du Cameroun en direction des autres pays de la Cemac n’ont représenté que 8,1%, confient les données compilées par l’Institut national de la statistique (INS).

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