Au cours du premier forum des Maires du Cameroun tenu à Yaoundé du 26 au 27 avril 2024, la campagne intitulée « Mon nom, mon identité, mon droit » a été lancé par l’Unicef ceci dans le but d’accélérer l’enregistrement des naissances.
Faire de 2024 l’année de l’enregistrement des naissances au Cameroun pour que tous les enfants aient une identité légale ; le Cameroun en tant que champion continental, un modèle pour les autres nations africaines ; engager les maires, les officiers d’état civil, les juges et les chefs traditionnels en faveur de l’enregistrement universel des naissances au Cameroun, tels sont les axes majeurs qui de cette campagne première.
« Mon nom, mon identité, mon droit », est une campagne qui concerne les 374 mairies que regorge le Cameroun. « C’est pourquoi, aujourd’hui, je souhaite bien plutôt vous encourager à repartir dans vos communes avec des solutions concrètes pour faire progresser le droit à une identité légale, et vous rappeler que nous et nos partenaires sommes à vos côtés. Bien sûr, vous débattrez des questions techniques et financières à résoudre, durant ces deux jours, pour traduire en actes la Charte des Maires. Cette plateforme est faite pour cela : pour discuter, concrètement, des solutions pour faciliter l’enregistrement des naissances dans vos communes, grâce à l’intégration dans les systèmes de santé au niveau local, et en enregistrant les enfants du Primaire. Ces axes d’accélération ont fait leur preuve sur le terrain. Ainsi, en mettant en place des points d’état civil dans les centres de santé dans le district de Mokolo (à l’Extrême Nord), entre 2016 et 2019, nous avons vu les taux d’enregistrement passer de 31,6 % à 96,9 %. », souligne Nadine Perrault, Représentant de l’Unicef au Cameroun.
Lancée au cours de la CAN en Côte-d’Ivoire, le Bureau Unicef a voulu étendre ce mouvement au niveau de l’Afrique Centrale. Etant un droit fondamental pour les enfants car émanant de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE et dans l’agenda 2063 de l’Union africaine, la campagne « Mon nom, mon identité, mon droit » va se poursuivre jusqu’en novembre 2024.
Marquée dans un contexte où 7 millions d’enfants sont privés d’actes de naissances, 4,9 millions d’enfants de moins de 5 ans, soit un sur trois sont concernés par ce fait, il faut indiquer que la grande partie du pays la plus touchées concernent les Régions septentrionales et celle de l’Est. De plus, selon la Représentante de l’Unicef, « Aujourd’hui, malgré les efforts réalisés par les autorités du pays, on estime qu’un enfant sur trois de moins de cinq ans vivant au Cameroun est privé d’une identité légale , explique Nadine Perrault, Représentante de l’UNICEF au Cameroun. Et, en 2023, sur 566 680 naissances dans les formations sanitaires, seules 248 013 ont fait l’objet de déclarations de naissance, soit 43,77%. En outre, pour l’année scolaire 2023-2024, 1 569 660 enfants, soit 30,4% des élèves inscrits dans les écoles primaires, ne disposent pas d’acte de naissance ».
Le défi est donc énorme pour cette année 2024 car hormis les maires, certaines figures dans le domaine du sport, la littérature et la culture ont également été associés à cette campagne pour une réussite totale.