Infrastructures – Face à une dépendance extérieure de 90%, le Salon sous-régional de l’architecture, du bâtiment et des travaux publics veut redynamiser l’industrie locale

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En marge du dîner de presse relatif à la 1ère édition du SARBAT qui aura lieu du 25 au 29 juillet 2024 à Yaoundé, l’Ordre National des Architectes du Cameroun entend aux côtés des ordres de la sous-région promouvoir la production sous-régionale dans les filières éponymes. Un salon aux grands enjeux.

Concrètement, le salon sous-régional ambitionne d’acceuillir une kyrielle de professionnels de tout bord soit plus de 25 000 visiteurs, environ 400 exposants qui échangeront autour de diverses conférences débats et centres d’intérêts pour 200 rencontres B to B. Avec des centres d’intérêts aussi divers que variés tel que l’architecture, l’habitat, l’électricité et les énergies renouvelables, le SARBAT 2024 entend jouer sa partition dans la mise en œuvre d’une filière d’industries de matériaux de construction dans la sous-région Afrique centrale, d’ailleurs, le Commissaire du SARBAT2024, Salomon Mezepo voit en cette initiative, «… Un appel à l’unisson pour un sursaut d’engagement à l’exploitation optimale et judicieuse des multiples opportunités qui s’offrent… pour assurer une transformation concrète et agissante.»

Au déla donc de l’exposition, ce grand rendez-vous se veut une plateforme qui conduit à la re-découverte des matériaux localement disponibles et de techniques de mise en œuvre, c’est aussi le lieu de rencontre de plusieurs acteurs impliqués dans les secteurs de l’architecture, les travaux publics et le bâtiment. Des rencontres qui s’inscrivent dans le vœu de la promotion des échanges productifs entre les assureurs, banquiers, notaires, avocats, promoteurs immobiliers… Etc. L’architecture, un secteur au cœur d’entraves variées.

Au Cameroun comme dans la sous-région, les secteurs d’activités des bâtiments et travaux publics font face à divers griefs, une liste non exhaustive le démontre à suffisance.

De prime à bord, il faut noter le non respect de la législation notamment la loi N°90/041 du 10 Août 1990 qui exige le recours à un architecte pour toute construction; face à cette entrave, les conséquences immédiates sont généralement l’effondrement des immeubles, les affaissements récurrents des ouvrages d’art ceci dû à l’usage d’une main d’œuvre non qualifié dans l’exécution des tâches.

Secundo, il est nécessaire de jeter un regard sur la mise en œuvre des politiques d’urbanisme et les pesanteurs qui s’y mêlent sont le non respect des règles d’urbanisme, l’éclosion d’habitats précaires avec des risques permenants d’incendies et d’inondations, le réel déséquilibre entre l’offre et la demande. Enfin, au rang des griefs, il convient de mettre en lumière, la question de la certification des matériaux.

Alors que la consommation sous-régionale est fortement détenue par les produits importés, au niveau local l’on observe la non vulgarisation des filières de production de matériaux de construction et d’équipements, l’absence de lisibilité sur les producteurs de matériaux, l’absence de politiques en matière d’infrastructures; des corollaires qui trouvent leur source dans la rareté des moyens didactiques, techniques et professionnels.

Au regard des entraves ci-contre, Louis Désiré Awono, Président de l’Ordre National des Architectes du Cameroun souligne que, « L’environnement économique mondial actuel interpelle tous les acteurs… appelle à un sursaut d’initiatives et d’actions en vue de maintenir certains équilibres pour garantir les acquis et les promesses d’une croissance de développement du tissu économique et industriel global.», une assertion qui sert de leitmotiv à une action concertée aux objectifs spécifiques précis.

Le SARBAT 2024 comme une réponse adéquate aux questions infrastructurelles Organisé sous le thème « Architecture, investissement, partenariat et compétitivité pour des projets durables », la 1ère édition du SARBAT s’est fixé une liste non exhaustive d’objectifs notamment l’accompagnement financier et la formation de tous les acteurs intervenants dans le secteur, la sensibilisation sur les lois et normes en vigueur, l’aide à la création des centres de formation, la poursuite de la recherche, de l’application et de la normalisation des produits localement disponibles.

Par ailleurs, il faut noter l’incitation à la mise en lumière des dispositifs d’accompagnement des PME/PMI dans la sous-région, la sensibilisation des décideurs sur la nécessité de soutenir financièrement les secteurs stratégiques d’infrastructures et habitats durables, la création des laboratoires de certification et de vérification des normes de matériaux sans oublier la facilitation d’accès aux financements pour tout projet en matière de Bâtiments et Travaux Publics.

En sommes, le Salon sous-régional de l’architecture qui semble lointain mais certain, constitue un véritable cadre d’expression des difficultés, des attentes et même de partage autour des activités infrastructurelles, les partenaires comme Cimencam, Steelgo, BPI France ayant jaugés déjà l’importance d’un tel rendez-vous. En attendant, rendez-vous pris pour 2024

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