L’École Supérieure Spéciale d’Architecture du Cameroun (ESSACA) et le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain ont signé une convention de partenariat le 19 novembre 2024 à Yaoundé. Ce rapprochement stratégique vise à renforcer la formation en architecture et urbanisme au Cameroun, avec l’objectif de moderniser les villes à l’ère de la décentralisation.
Créée en 2011, l’ESSACA s’impose comme un acteur incontournable de la formation en architecture au Cameroun. Cette école, unique dans son domaine après l’EAMAU de Lomé au Togo, a déjà formé plusieurs promotions d’architectes actifs au Cameroun et à l’international. Le partenariat signé avec le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain marque un tournant pour l’établissement.
En présence de plusieurs personnalités influentes, dont le professeur Jacques Fame Ndongo, le vice-recteur de l’ICT, Jean-Emmanuel Pondi, et des membres éminents de la communauté architecturale, la convention ambitionne de renforcer les synergies entre le gouvernement et les institutions de formation. L’objectif est de doter les collectivités locales de compétences spécialisées pour répondre aux défis urbains grandissants.
Une formation au service de la décentralisation
Madame la Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Célestine Ketcha Courtès, a salué l’apport de l’ESSACA dans la modernisation des villes camerounaises. « À l’heure où de nombreux projets impulsés par le Président de la République nécessitent des compétences pointues, il est essentiel de soutenir cette école qui forme des architectes et urbanistes capables de répondre aux besoins de la décentralisation », a-t-elle déclaré. Le partenariat prévoit notamment l’accompagnement des jeunes issus de familles modestes pour accéder à cette formation, ainsi que le développement de la recherche appliquée en architecture et urbanisme. Ces initiatives visent à réduire le désordre urbain et à créer des villes esthétiques et fonctionnelles, en cohérence avec les ambitions du gouvernement.
ESSACA : au cœur des défis urbains africains
Jean-Jacques Kotto, promoteur et directeur exécutif de l’ESSACA, a souligné la volonté de l’école de jouer un rôle central dans l’urbanisation rapide du continent africain. Avec son laboratoire « Douala VilleLabo », l’ESSACA se positionne comme un acteur de la réflexion et de l’action en matière de projets urbains. Un exemple concret de cette ambition est le projet du Central Business District (CBD) de Douala, qui vise à transformer la capitale économique en un pôle d’activités modernes et attractives. Ce projet illustre la capacité de l’ESSACA à collaborer avec les collectivités locales et les professionnels pour proposer des solutions innovantes.
Une vision commune pour un développement durable
La signature de cette convention est perçue comme un pas décisif pour la modernisation des villes camerounaises. En renforçant les liens entre l’ESSACA et les institutions publiques, le gouvernement espère exploiter pleinement le potentiel de ses talents locaux. La Ministre Ketcha Courtès a réaffirmé l’importance d’investir dans la formation des jeunes et dans la recherche appliquée pour répondre aux défis posés par la croissance démographique urbaine. « Ce partenariat est une réponse concrète aux besoins pressants des communes et des collectivités territoriales en matière d’urbanisme et de gestion des villes », a-t-elle conclu.
Avec cet accord, l’ESSACA renforce sa position de leader dans la formation en architecture et urbanisme en Afrique centrale, tout en contribuant activement au développement durable du Cameroun. Une étape clé pour répondre aux ambitions du Chef de l’État en matière de modernisation et de structuration des villes.