Sous l’impulsion du programme C2D-Urbain « Capitales Régionales », Maroua amorce une métamorphose notable. Des routes modernisées aux infrastructures communautaires, cette initiative, fruit d’un partenariat entre le Cameroun et la France, promet de redéfinir l’avenir de cette région.
Le 11 novembre, Maroua s’est imposée comme un modèle de résilience et de renouveau lors de la visite de Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, accompagnée de Thierry Marchand, ambassadeur de France au Cameroun. Ensemble, ils ont inspecté les chantiers du programme C2D-Urbain « Capitales Régionales », un projet ambitieux financé à hauteur de 29 milliards de francs CFA. Les travaux en cours illustrent l’ampleur des efforts de transformation urbaine dans cette ville longtemps marquée par des défis structurels. Les rénovations incluent 13 kilomètres de routes, parmi lesquelles les axes Carrefour Para – Total Domayo, Total Domayo – Pont Vert, et Carrefour Djarma – Total Domayo, symboles d’un futur plus accessible pour les habitants.
Des infrastructures de pointe
Le projet ne se limite pas à l’amélioration des routes. En plus des voies en béton compacté et en pavés, cinq carrefours giratoires et un carrefour à feux à Total Domayo viendront fluidifier le trafic. D’autres aménagements, tels que des zones de stationnement et des accès améliorés aux quartiers enclavés, marquent une avancée significative pour les déplacements quotidiens. Le Marché de Dougoy, quant à lui, subit des travaux de construction et d’assainissement afin de devenir un centre marchand moderne, dynamisant l’économie locale. Une salle polyvalente en cours de réhabilitation s’ajoute à l’ensemble, promettant un espace de rassemblement destiné aux activités culturelles et sociales.
Un programme au service du développement durable
« Ce programme, financié dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), répond aux aspirations des populations locales », souligne un membre influent de la ville. Célestine Ketcha Courtès insiste sur l’importance de ces travaux : « Ils visent à rendre Maroua plus accessible, résiliente et propice au développement économique. » Le programme s’inscrit dans une dynamique plus large, avec l’injection prévue de 34,5 milliards de FCFA sur trois ans. Le C2D contribue à hauteur de 24 milliards, tandis que le Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (PDVIR) finance 7,5 milliards de FCFA. L’AFD soutient le volet sportif avec le projet Sportcap, visant à encourager le sport urbain au profit de la jeunesse.
Un partenariat fructueux
Thierry Marchand, ambassadeur de France, exprime sa satisfaction face à l’avancée des chantiers : « C’était normal que je revienne deux ans après pour voir où nous en sommes. Nous avons observé des évolutions positives et comptons respecter les délais afin de clôturer le programme dans de bonnes conditions. » Pour lui, le partenariat franco-camerounais représente une coopération exemplaire, porteuse d’espoir pour Maroua et ses habitants. Le programme C2D-Urbain, initié par la France en 1999, offre aux pays très endettés une opportunité de rembourser leur dette, laquelle est réinvestie sous forme de subventions. Cette approche innovante transforme la dette en véritable levier de développement, contribuant à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des populations.
En conclusion, Maroua, grâce au programme C2D-Urbain et au soutien de ses partenaires, se tourne vers l’avenir avec confiance. Les nouvelles infrastructures, l’amélioration de la mobilité et l’essor économique préfigurent une ville résiliente et moderne, prête à relever les défis futurs tout en offrant un cadre de vie plus agréable à ses habitants.
