Dans un contexte de pénurie de gaz domestique, le groupe Bocom Petroleum construit deux centres d’emplissage dans le septentrion camerounais. Avec une capacité totale de 2000 bouteilles par jour, ces installations visent à améliorer l’approvisionnement en gaz des ménages dans les régions reculées dès le premier trimestre 2025.
Le groupe Bocom, par le biais de sa filiale Bocom Petroleum, poursuit son engagement en matière d’approvisionnement en gaz domestique au Cameroun. Le 21 octobre 2024, lors d’une visite de travail à Douala, Jean-Louis Fosso, directeur général adjoint de Bocom Petroleum en charge des produits spécialisés, a annoncé la construction de deux centres d’emplissage de gaz à Maroua et Ngaoundéré. Ces deux infrastructures, dont la capacité de production est estimée à 1 000 bouteilles par jour chacune, seront opérationnelles dès le premier trimestre 2025.
Ces nouveaux centres permettront à Bocom de combler les lacunes actuelles d’approvisionnement, notamment dans les zones les plus isolées du nord du pays. Selon Fosso, cet investissement s’inscrit dans une volonté de « faire un meilleur maillage du territoire tout en solutionnant les difficultés d’accès au gaz, principalement dans les zones reculées ».
En plus des nouveaux centres, Bocom Petroleum projette d’accroître les capacités de ses installations existantes. À Douala-Bonaberi, Yaoundé, et Bansoa, où l’entreprise dispose déjà d’une capacité d’emplissage de 6 500 bouteilles par jour, Bocom vise une production quotidienne de 11 000 bouteilles en 2025. Cette montée en puissance sera rendue possible grâce à l’acquisition de nouveaux équipements pour les sites de Yaoundé et Bansoa. L’objectif est de passer de 1 000 à 2 500 bouteilles par jour à Yaoundé, et de 500 à 1 500 bouteilles à Bansoa.
Malgré une croissance de la demande, le Cameroun fait face à une insuffisance de l’offre en gaz domestique. En 2021, le pays avait importé environ 80 % de ses besoins pour pallier le manque de production nationale. La Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) a en effet observé que la consommation de GPL est passée de 35 000 tonnes en 2000 à 170 000 tonnes en 2021, une augmentation significative qui témoigne d’une dépendance accrue envers les importations.
Pour répondre à cette demande, l’État camerounais continue de subventionner le gaz domestique afin de le rendre accessible au plus grand nombre. En 2024, ce soutien financier s’élève à 43,6 milliards de FCFA, une somme conséquente qui reste toutefois inférieure aux 75 milliards de FCFA alloués en 2023.
À travers cet investissement, Bocom Petroleum et le gouvernement camerounais espèrent non seulement améliorer l’accessibilité au gaz dans tout le pays, mais aussi réduire les pressions exercées par l’importation sur l’économie nationale. La mise en service des centres de Maroua et Ngaoundéré représente une avancée significative pour les ménages du septentrion, qui pourront bénéficier d’un approvisionnement plus régulier et moins coûteux en gaz domestique.