Lors du 4e Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Pékin, le président camerounais Paul Biya a lancé un appel en faveur d’un renforcement des investissements chinois dans les infrastructures routières du pays. Cet appel vise à accélérer le développement des routes et autres projets d’envergure.
« Nous préparons le lancement de nos projets structurants de deuxième génération, notamment la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala, l’autoroute Edéa-Kribi, la route Douala-Bafoussam, la voie de contournement de Yaoundé, ainsi que les routes Ebolowa-Akom 2-Kribi, Ngaoundéré-Garoua et Maroua-Kousséri », a déclaré Paul Biya lors de son entretien bilatéral avec le président chinois Xi Jinping.
Sélectionnée pour réaliser la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala, longue de 136 km, estimée à 812,8 milliards de FCFA, la China First Highway Engineering Corporation (CFHEC) est l’entreprise adjudicataires des travaux. Quant à la réhabilitation de la route Edéa-Kribi (107 km), elle a commencé en 2023 et devrait s’achever en 2027, pour un coût estimé à 102 milliards de FCFA, avec le soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD). D’autres projets majeurs incluent la voie de contournement de Yaoundé, estimée à 1 264 milliards de FCFA, et la construction de la route Ebolowa-Akom 2-Kribi (179,2 km). La réhabilitation de l’axe Ngaoundéré-Garoua (242 km) est cruciale pour l’économie nationale, car cet axe fait partie du corridor Douala-N’Djamena, par lequel transitent environ 350 milliards de FCFA de marchandises tchadiennes chaque année. La route Mora-Maroua-Kousséri (205 km), reliant le Cameroun au Nigeria et au Tchad, revêt également une importance.
Paul Biya a insisté sur le besoin « d’importants financements » pour atteindre l’objectif d’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. « Notre ambition est de construire une économie solide, basée sur des industries locales capables de transformer nos ressources minières et agricoles pour satisfaire nos besoins et exporter massivement », a-t-il précisé, tout en appelant à un soutien renforcé de la Chine. Il a aussi exprimé l’espoir que les négociations avec Eximbank Chine aboutissent à des accords clairs, afin d’éviter les malentendus qui pourraient retarder l’exécution des projets. Il a, par ailleurs, exprimé sa satisfaction quant à la place centrale des investissements chinois dans le développement du Cameroun.