Présent à la 12ème édition du Salon de l’action gouvernementale, l’entreprise publique placée sous la double tutelle du ministère des travaux publics (tutelle technique) et du ministère des Finances (tutelle financière), entend bien éclairer les lanternes sur son action au quotidien.
Constructeur des routes de l’avis de certains, totalement inconnu pour d’autres, l’allocation des ressources financières au communes n’est pas la seule mission du Fonds Routier. Depuis sa création par la loi n°96/07 du 8 avril 1996, l’institution a déjà mobilisé plus de 1400 milliards de Fcfa issus de la redevance d’usage de la route, du péage, des produits des amendes de pesage et de la taxe à l’essieu ; financé plus de 9500 projets d’entretien routiers avec l’implication de plus de 15 000 BTP qui prennent une part active dans le rayonnement du tissu économique camerounais.
Si le Sago offre une tribune pour informer et sensibiliser le public sur l’importance de l’entretien routier. Il convient de souligner que le Fonds Routier est dépositaire de deux guichets à travers lesquels il agit pour le développement économique du Cameroun. À ce titre, le guichet Investissement institué par la loi n° 2004/024 du 22 juillet 2004, assure le financement et le paiement des prestations réalisées au titre de l’aménagement et de la réhabilitation des routes ; tandis que, le guichet Entretien assure le financement et le paiement des prestations liées à l’entretien courant et périodique du réseau prioritaire urbain, interurbain classé et rural ; la prévention et la sécurité routière et enfin la protection du patrimoine routier national.
Grâce à sa vision 3L+À ancré entre le leadership et le rôle d’acteur essentiel dans l’aventure routière, le Fonds Routier a déjà transféré la somme de 12,5 milliards de Fcfa aux communes pour ce qui est de l’exercice budgétaire 2024 en cours. Des fonds qui devraient servir à réaliser à terme un linéaire de 1 733, 91 kilomètres de route et 708,20 mètres linéaires d’ouvrages d’art dans 155 communes. Au-delà des allocations financières accordées aux communes, le Fonds Routier accompagne les acteurs communaux en renforçant leurs capacités. À titre d’exemple, l’on citera l’atelier de renforcement des capacités des magistraux municipaux des départements du Nkam, du Moungou, du Wouri et de la Sanaga-Maritime sur les procédures du Fonds routiers ; un atelier qui s’est tenu le 13 juin 2024 à Douala.
Alors que le Fonds Routier se déploie dans un environnement national et international, qui oriente son action et façonne ses rapports avec les autres parties prenantes, pour reprendre l’administrateur directeur général du Fonds, Aubin Essaie Moussa. Outre le renforcement des capacités des magistrats municipaux, le Fonds Routier veille au contrôle des investissements consentis. Si entre 2022 et 2023, le Fonds Routier a procédé à la visite de 192 projets sur l’ensemble du territoire national soit 63 dans le Réseau routier Nord ; 64 pour le Réseau routier Sud et 65 dans le Réseau routier Ouest. Pour le cas spécifique de l’année 2024, du 24 juin au 07 juillet 2024, les membres du comité de gestion du Fonds Routier et les responsables de l’administration dudit Fonds ont procédé au contrôle de 62 projets répartis tels que suit : 22 visites dans le Réseau routier Nord ; 17 dans le Réseau routier Sud et 23 dans le Réseau routier Ouest.
Ces visites de chantiers dont l’objectif est d’apprécier le niveau de mise en œuvre de certains projets financés par le Fonds Routier rejoignent la ligne éditée par le Chef de l’Etat camerounais, Paul Biya qui dans son discours à l’occasion du nouvel an 2000 précisait que, « Les efforts considérables qui ont déjà été faits pour développer nos infrastructures de transport (routes, autoroutes…) seront poursuivis, au bénéfice de notre économie et de la mobilité de nos compatriotes »
Globalement, en se mettant en vitrine au Sago, le Fonds Routier éduque sur son action multiforme, démontrant au passage que, « l’entretien et la protection du patrimoine routier national constituent des éléments essentiels dans la construction et la dynamisation des échanges commerciaux pour une croissance socio-économique stable et pérenne » soutient le top management de l’institution.