Ces mégawatts en plus sont le fruit d’un contrat de location-rétrocession signé le 5 juin 2024 entre la société Eneo, concessionnaire de l’énergie électrique au Cameroun et l’entreprise norvégienne, Scatec Release, tel que renseigne un communiqué signé le 10 juin 2024 par Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’eau et de l’énergie.
Après les deux premières centrales photovoltaïques de 35,8 mégawatts crêtes mises officiellement en service à Maroua et à Guider le 22 septembre 2023, ces deux villes vont une fois de plus bénéficier de l’attention du gouvernement camerounais. En effet, le Minee informe l’opinion de la mise en service prochaine de deux nouvelles centrales d’une capacité de 28,6 mégawatts crêtes pour 19,2 mégawatts heures de stockage. Ce qui devrait donc porter l’offre énergétique à 64,4 mégawatts crêtes dans cette région du pays.
Alors que la mise en service progressive des deux nouvelles centrales est projetée pour juillet 2025, ce énième jet d’énergie électrique par photovoltaïque permettra, de non seulement réduire les délestages observés dans le Réseau Interconnecté Nord, mais aussi de répondre aux besoins sans cesse croissants des populations et des entreprises alimentées par ce réseau. Bien que l’État camerounais ne cesse de ménager des efforts pour accroître l’offre énergétique, le constat de terrain démontre que, le taux d’accès à l’électricité n’a pas encore atteint le niveau escompté dans notre pays ; à fin 2023 il se situait autour de 71% avec des disparités entre le milieu rural où il est évalué à 40% et à 90% pour le milieu urbain.
Fort d’un tel constat, le Chef de l’Etat, Paul Biya a entrepris de revisiter la loi sur le secteur de l’électricité ; des réformes qui devraient porter à 25% la part des énergies renouvelables dans le secteur électrique d’ici 2035 (à date cette part se situe en deçà de 5 %), et permettre au Cameroun de réduire de 32% son taux d’émission de gaz à effet de serre.