Cacao-café – Les producteurs vont bénéficier d’une subvention de 10,5 milliards FCFA du Fodecc

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Dans une démarche visant à dynamiser les filières cacao et café, le Fonds de développement des filières cacao et café du Cameroun (Fodecc) a dévoilé un plan de subvention de 10,5 milliards de FCFA destiné aux producteurs pour l’année 2024. Cette annonce a été faite lors de la 6e session du comité de pilotage et d’orientation de la politique d’octroi des subventions agricoles, qui s’est tenue à Yaoundé.

Selon les informations fournies par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, l’État contribuera à hauteur de 6,3 milliards de FCFA, tandis que l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi) complétera avec un don de 4,2 milliards de FCFA (environ 5 millions de dollars). Cette subvention profitera à 75 231 producteurs, avec une répartition favorisant 80% des cacaoculteurs et 20% des caféiculteurs inscrits.

Le guichet producteurs, lancé en 2021, est au cœur de ce dispositif. Il permet aux agriculteurs de cacao et de café d’accéder directement aux aides gouvernementales. Pour bénéficier de cette subvention, les producteurs doivent s’enregistrer auprès du Fodecc et contribuer avec 60% de l’investissement dans une institution financière. Ils reçoivent alors un bon d’achat correspondant à 30 à 40% de l’investissement pour l’achat de plants, d’intrants, de produits phytosanitaires, et d’équipements agricoles.

En 2023, le Fodecc a distribué 6,3 milliards de FCFA de subventions, permettant aux producteurs de réaliser un chiffre d’affaires de 15,8 milliards de FCFA. Le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbaïrobe, a souligné un taux de réalisation de 99,97% pour les subventions agricoles via le guichet producteurs du Fodecc l’année dernière.

Avec l’objectif de doubler la production de cacao et de café d’ici 2030, le gouvernement camerounais voit dans ces subventions un moyen d’améliorer significativement le rendement des producteurs. Le Fodecc aspire à injecter 50 milliards de FCFA dans ces filières sur cinq ans, marquant ainsi un engagement fort envers le développement agricole du pays.

Cassandra EYADA

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