Dans un conflit qui oppose la Mairie de Douala et le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), un plaidoyer a été mené par certains grands Conseillers pour contrôle par la ville.
Au cours d’une réunion interministérielle présidé dans les services du Premier Ministre le 30 avril 2024, où l’ordre du jour portait sur les « questions préalables à aborder en prélude à la mise en service du Centre de valorisation de pêche artisanale de Youpwe (Cevapa-Youpwe) », cette concertation où six autres ministres étaient également conviés afin de résoudre ce conflit de longue date. Selon Charles Elie Zang, l’un des Conseillers ayant signé le plaidoyer souligne que « Nous avons saisi le Premier ministre après avoir constaté la violation des articles relatifs au transfert des compétences contenues dans le Code général des collectivités territoriales décentralisées, ainsi que la convention signée entre l’État du Cameroun, le Japon, et la CUD qui confère la gestion exclusive du débarcadère à la CUD ».
Selon l’arrêté du 22 décembre 2023 portant création organisation et fonctionnement du Cevapa-Youpwe, tout en incluant l’arrêté du 27 février 2024, le contrôle des normes des conditionnements et de transport des produits émanant de la pêche est assuré par le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales. Selon Charles Elie Zang, « le Premier ministre a décidé, au terme de la concertation, de retirer la gestion du débarcadère de Youpwe au ministère des Pêches et de restituer les droits de gestion à la CUD », tout en ajoutant qu’une instruction a été donnée au secrétaire général des services du Premier ministre « de retirer le visa des deux actes signés par le ministre des Pêches, Dr Taïga ».
En attendant que les résolutions de cette réunion soient formalisées dans les prochains jours par les services du Secrétariat du Premier ministre, le Minepia devrait abjurer ses arrêtés adressés à la Mairie de Douala pour que le débarcadère de Youpwe de Douala financé à hauteur de 6,6 milliards FCFA par un don du Japon dont les travaux ont été achevés en décembre 2022 devienne une propriété de la ville économique du Cameroun.