Implémenté depuis octobre 2020 par l’exécutif communal actuel porté par Paul Ndongo Biko’o, le label devenu marque déposée rencontre un franc succès dans un contexte où 7 millions de camerounais sont privés d’existence légale, pour plus de 4,9 millions d’enfants de moins de 5 ans.
Sollicité par les organisateurs du forum national des maires sur l’enregistrement universel des naissances au Cameroun, afin d’exposer sur l’expérience de la mairie mobile; le 2ème adjoint au maire, Serge Zengue Ebolo explique que, l’opération a été mise sur pied dès le début de leur mandat pour répondre uniquement aux problèmes d’état civil et ceci dans un contexte où près de 65 à 70% d’enfants en âge d’être scolarisé manquaient d’existence légale.
Alors qu’aucun usager n’a dépensé le moindre centime eu égard la vulnérabilité des populations, l’opération ayant été financée sur fonds propres de la mairie avec l’accompagnement de l’élite majeure; à date c’est 5266 actes de naissances qui ont été établi avec l’apport des autorités judiciaires, religieuses et traditionnelles qui n’ont cessé de sensibiliser les parents sur le bien fondé d’établir un acte de naissance à sa progéniture.
Au sujet de la méthode utilisée pour assurer succès à cette opération, les responsables de la commune ont usé d’une synergie d’actions. Au-delà des campagnes de sensibilisation orchestrées tous les dimanches et portées par des hommes à moto dans les 2 grands groupements de la commune (omvang et Yebekolo), un calendrier de passage a été établi pour coordonner l’action de terrain. À cet effet, tous les jeudi, vendredi et samedi de chaque semaine, 3 villages par jour mentionnés plus haut reçoivent une équipe d’agents communaux, qui procèdent au recensement d’enfants sans actes, à l’identification de leurs parents ou tuteurs.
Globalement, l’opération mairie mobile de la commune d’Ayos est une success story, un changement de paradigme orienté vers d’autres collectivités territoriales décentralisées dans l’élaboration des mécanismes qui permettent de délocaliser les services de l’état civil afin de les rapprocher au plus près des populations. D’ailleurs, du côté d’Ayos, l’opération s’est étendue à la célébration des mariages collectifs afin que la notion d’état civil ne soit plus un tabou; une autre façon d’éliminer tous les stéréotypes qui se sont greffés à la notion.