Paludisme – La déclaration de Yaoundé qui va accentuer la lutte

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Au cours de la conférence ministérielle sur le paludisme tenu à Yaoundé qui a connu la participation de onze pays africain, lesdits représentants des gouvernements des pays dans une déclaration du 06 mars 2024 ont fixé le cap vers un axe qui va changer la donne.

Dans un contexte où le paludisme continue à des ravages en Afrique ainsi au Cameroun, il est important de souligner que les indications épidémiologiques du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PLNP) du paludisme se présente avec un taux de prévalence de 24% (EDS 2018), 29,6 % sont des motifs de consultation (Rapport PNLP 2022); 64,4 % des hospitalisations enregistrées dans les formations sanitaires; 3 382 676 cas de paludisme sont enregistrés dans les FOSA (au moins 6 millions estimés par l’OMS) parmi eux, 3782 décès dus au paludisme sont enregistrés dans les formations sanitaires (11 500 estimés par l’OMS). Le pays de Paul Biya est compté parmi les pays High Burden High Impact dans le continent africain. « Sous la conduite du Président Paul BIYA, le Cameroun est fortement engagé dans la lutte contre le paludisme […] Il est donc une priorité nationale du point de vue des politiques publiques mises en place et des financements mobilisés par le Gouvernement et ses partenaires à cet effet », a indiqué Malachie Manaouda, Ministre de la Santé camerounais.

Sept axes majeurs ont marqué les différents engagements faits par les pays présents à cette conférence. Le premier axe qui concerne le renforcement de la volonté politique vise à s’engager dans la sensibilisation à tous les niveaux, mettre sur pied un leadership soutenant les programmes nationaux de lutte contre le paludisme et une augmentation des ressources nationales par un plaidoyer qui va combler le déficit financier afin de conduire sereinement la lutte. Assurer l’utilisation de l’information à des fins stratégiques, ici, les Etats vont s’investir afin de déployer un système sanitaire efficaces et fiables et soutenir la stratification infranationale des déterminants du paludisme et d’autres déterminants pertinents de la santé.

Fournir de meilleures orientations techniques, il sera question ici de rechercher et à appliquer les orientations techniques les plus récentes et les meilleures pratiques dans le combat, de faciliter le renforcement des capacités des institutions nationales afin qu’elles soutiennent les programmes nationaux de lutte contre le paludisme et favoriser l’apprentissage en ligne et tirerons parti des technologies appropriées afin d’assurer une formation, une supervision et un mentorat rentables des agents de santé. Le quatrième axe consistera à Renforcer la coordination et l’action multisectorielle. A ce niveau, il sera question de décentraliser les mécanismes de coordination de la lutte contre le paludisme aux niveaux infranationaux et à diriger avec énergie l’action multisectorielle pour que les secteurs assument conjointement la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’obligation de rendre des comptes concernant la lutte contre le paludisme.

Comme cinquième point, le Renforcement des systèmes de santé nationaux les Etats s’engagent premièrement à accroître l’investissement global dans le secteur de la santé et à faire un usage judicieux de tout le financement consacré à la santé pour mettre en place des infrastructures sanitaires, à donner priorité au renforcement global des capacités et au maintien en poste des agents de santé qualifiés, ainsi qu’à l’amélioration des services de diagnostic et de traitement pour des services de santé intégrés de qualité, y compris pour le paludisme et à intégrer les services de prise en charge du paludisme dans les soins de santé primaires, qui sont le moyen le plus inclusif, équitable, centré sur la personne et rentable de mettre en œuvre la couverture sanitaire universelle.

Établir des partenariats fondés sur la collaboration pour la mobilisation des ressources, la recherche et l’innovation, étant le sixième axe de cette déclaration les Etats veulent collaborer avec les organisations internationales ainsi que les institutions régionales, les partenaires au développement la société civile. En outre, investir dans la recherche et l’innovation afin de développer de nouveaux outils, stratégies et technologies, s’unir et encourager la collaboration transfrontalière dans les régions d’endémie palustre et encourager à soutenir la fabrication de produits destinés à prévenir, diagnostiquer et traiter le paludisme en Afrique.

Le dernier point qui concerne la garantie de l’existence d’un mécanisme efficace de responsabilisation concernant le paludisme aura pour but la mise sur pied un mécanisme de responsabilisation fonctionnel en créant des plateformes numériques permettant de suivre les progrès accomplis dans nos pays et sur le continent.

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