Face à la baisse de la production pétrolière et des difficultés de la chaîne pétrolière, Malabo entend mobiliser la somme de 545 milliards de Fcfa sur les marchés financiers.
Alors que les indicateurs macro-économiques du Fonds Monétaire International annoncent une croissance négative de -6,4% pour le pays en 2024, la loi de finances 2024 mise sur des prêts commerciaux et des prêts projets pour combler l’insuffisance des ressources internes à mobiliser. D’après le projet de loi de finances, l’Etat équato-guinéen va emprunter sa plus grosse dette sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique Centrale, soit 200 milliards FCFA en Bons du trésor et 150 milliards FCFA en obligations du Trésor pour un total de 350 milliards FCFA.
Au niveau du marché domestique, le pays vise 15 milliards de FCFA auprès de la BDEAC et 50 milliards FCFA d’avances statutaires auprès de la BEAC. Dans le cadre de la coopération internationale, la Guinée Équatoriale compte sur ses partenaires et espère collecter l’équivalent de 130 milliards de FCFA, soit 50 milliards auprès de China Eximbank, 40 milliards de FCFA à la Banque africaine de développement et 40 milliards de FCFA de la BADEA.
Bien que les recettes pétrolières attendues soient établies à 1 235,3 milliards de FCFA au cours de l’exercice 2024 (80,5% des ressources de l’Etat selon la loi de finances 2024), l’on observe une baisse conséquente de l’activité pétrolière depuis Septembre 2022 avec l’incident survenu sur le champ pétrolier de Zafiro, le plus important du pays. Outre cet incident, les ressources publiques estimées à 1 534, 8 milliards FCFA en 2024 semblent insuffisantes pour assurer la totalité des dépenses du gouvernement ( 2 080 milliards FCFA) d’où le recours aux emprunts pour compléter le budget.
