Un séminaire de haut niveau s’est tenu le 31 janvier 2024 à Yaoundé avec pour axe majeur, d’échanger avec les hauts responsables sur l’intérêt, les enjeux et les défis de la sécurité des systèmes d’information des Administrations et Institutions Publiques.
Entretenir le Top management à l’instar des Secrétaires Généraux sur l’importance de la mise en œuvre des recommandations issues des audits de sécurité réalisés dans les Administrations Publiques ; Présenter les actions entreprises par le Gouvernement en matière de sécurité des systèmes d’information ; Sensibiliser sur le phénomène de SIM SWAP dans les réseaux de téléphonie mobile et sur la problématique d’usurpation d’identité sur les réseaux sociaux ; Renforcer les capacités des Secrétaires Généraux et Responsables Informatiques à l’utilisation des réseaux sociaux et réseaux mobile ; Rechercher des solutions aux problèmes rencontrés en matière de sécurité des systèmes d’information à travers des recommandations pertinentes, telles sont les différents axes qui ont meublé ce séminaire de haut niveau à Yaoundé.
Selon le ministre des Postes et Télécommunications, le taux moyen de maturité de la sécurité du système d’information national de 48,94 %, réparti 28,87% pour les Administrations Publiques, 38.64% pour les Etablissements Publiques Administratifs, 64,50 pour les Institutions Financières et 63.76 % pour les Opérateurs de Télécommunications et Fournisseurs d’Accès Internet.
Alors que les actes cybercriminels sont à l’origine des pertes financières au Cameroun, d’environ 5 milliards FCFA et aussi près de 6 milliards CFA, relatives aux fraudes bancaires, c’est dans cette optique que les auditeurs ont recommandé entre autres actions, la sensibilisation du Top Management à l’instar des Secrétaires Généraux des Administrations Publiques à la mise à disposition des ressources nécessaires permettant la mise en œuvre des recommandations issues des audits de sécurité et à l’usage des réseaux sociaux. « Au cours de ce Séminaire de haut niveau, il sera également question de discuter du phénomène d’usurpation d’identité, en pleine recrudescence. Ces sujets aussi variés que d’actualité, relèvent d’un ensemble de défis relatifs à la cybersécurité dont certains concernent également la mise à niveau du cadre juridique et de la régulation. », souligne le Minpostel.
Pour rappel afin de « Lutter efficacement contre la cybercriminalité passe donc par une approche préventive qui consiste à rendre le cyberespace moins favorable à l’expression de la criminalité et à réduire les opportunités criminelles. Il faut élever le seuil de difficulté de réalisation des cyberattaques (augmenter les coûts en termes de compétences et de ressources pour le malveillant et diminuer les profits attendus) et accroître les risques pris par les criminels d’être identifiés, localisés et poursuivis. Cela signifie en d’autres termes : limiter l’Intensité et l’ampleur des dégâts induits par des risques ; se prémunir contre les menaces potentielles par des mesures de protection et de prévention appropriées ; pouvoir réagir aux incidents par des mesures de réactions aux incidents par des mesures de gestion de crise, de gestion de la continuité des activités, de reprise des activités ou encore des mesures de poursuite pénale, si nécessaire. Et pour ce faire, les mesures suivantes sont impératives : réduire le nombre de vulnérabilités techniques, organisationnelles, juridiques et humaines exploitées à des fins malveillantes; assurer la robustesse et la résilience des infrastructures informatiques par des mesures de sécurité technologiques, procédurales et managériales cohérentes et complémentaires; développer une réelle capacité d’adaptation des moyens de cybersécurité et de cyberdé-fense pour répondre à une situation en constante évolution; mettre en place des moyens pour gérer les crises « cyber ». », nous indique Minette Libom Li Likeng.