Le 09 janvier 2023, le Ministre du Travail et de la Sécurité en présence, Grégoire Owona en présence du Ministre des Finances, Louis Paul Motaze et de l’ensemble des acteurs du secteur des assurances employeurs/ travailleurs ; a signé la Convention Collective Nationale des Assurances. Retour sur les améliorations observées depuis la révision de 2017.
Peu après la lecture du rapport de synthèse dont Mr Nwatsock à Ngon a assuré la supervision ,et les allocutions prononcées des Sieurs Kepeden Thierry, Président de l’Association des Syndicats des Assurances du Cameroun (ASAC) ; Abel Kombi Nsia, Président du Syndicat National des Travailleurs des Assurances du Cameroun (SYNATAC), les bases de la signature de cette convention ont étés posées.
Si les différents acteurs impliqués dans le processus sous l’égide de Angeline Sankep, Directeur des Relations Professionnels, reconnaissent que cela n’a pas été du tout facile, l’accord conclu a néanmoins porté des aspects positifs bien que beaucoup soit encore à faire.
Indemnités et fin de carrière
Désormais, l’employeur est tenu de verser l’indemnité de fin de carrière à tout travail à condition que celui-ci soit au moins dans la cinquante-cinquième (55ème) année d’âge, ce qui est une grande innovation quand on sait que l’âge de départ à la retraite est fixé à 60 ans ; ce permettra au travailleur de jouir de son labeur un plus tôt que prévu, cette indemnité vient s’ajouter à l’indemnité de licenciement déjà prise en compte dans la révision de 2017.
La retraite complémentaire dont le taux minimale passe de 1,50% à 1,75% du salaire brut pour l’employeur et pour l’employé ; des parts qui sont à verser entièrement au moins à partir de la 55ème année d’âge. La question du départ à la retraite n’est pas resté en sourdine et des dispositions ont été apportés sur les dates de départ à la retraite notamment le 31 Décembre pour tout travailleur né « vers » ou né « en » ; fin du mois de la date d’anniversaire pour les travailleurs dont le jour et le mois de naissance sont clairement indiqués.
Déplacements et permissions exceptionnelles d’absences
Dans la détermination de la durée d’une mission, le jour de départ du travailleur, de la ville de son de travail et le jour de retour sont inclus. A cet effet les montants de l’indemnité forfaitaire journalière à verser au départ sont désormais rehaussés à savoir 40.000 FCFA pour les catégories 1à 6 ; 60.000 FCFA pour les catégories 7 à 9 ; 95.000 pour les catégories 10 à 12 ceci étant pour les déplacements à l’intérieur du territoire national. Quant à ce qui concerne les déplacements à l’étranger, hébergement et frais réels compris, les frais suivant sont désormais applicables 30.000 FCFA pour catégorie 1à 6 ; 45.000 FCFA pour les catégories 7 à 9 ; et 55.000 FCFA en ce qui concerne les catégories 10 à 12.
Si l’employé a désormais la possibilité de se faire assister par un responsable syndical sectoriel exerçant dans l’entreprise pour justifier un cas de sanction, le régime d’absences exceptionnelles connait lui aussi des avancées notoires pour le travailleur les cas de décès d’un enfant fixé à 05 jours ; 02 jours pour le frère ou la sœur ; 03 jours pour les beaux-parents, autant de mesures qui ont pour mesure d’assainir le climat social et accorder davantage une place de choix à l’humain en tant qu’entité entrepreneuriale.
Salaire et suppléments
Alors que la grille salariale de 2017 consacrait des salaires pas assez lucratifs, la nouvelle convention signée ce 09 janvier 2023 apporte des taux revalorisés à savoir 5% pour les catégories 1 à 6 ; 4% de la catégorie 7 à 9 ; et 3% pour les catégories allant de 10 à 12. Dans le cadre de l’apport familial, les parties prenantes se sont accordées sur un supplément familial qui passe de 3000 FCFA à 4000 FCFA par enfant légitime, légitimé ou reconnu jusqu’à la fin de la scolarité.
Dans le souci d’encourager les travailleurs du secteur et veiller à un certain confort lors des missions, les améliorations suivantes ont été observées ; la prime de caisse passe de 40.000 à 45.000 FCFA pour caissiers principaux ; de 30.000 à 35.000 FCFA les caissiers secondaires. Par ailleurs, les indemnités de transport connaissent aussi un élan en avant ainsi que suit : de 20.000 à 22.000 FCFA pour les catégories 1 à 6 ; de 25.000 à 27.500 FCFA pour les catégories 7 à 9 ; et 35.000 à 38.500 pour les catégories 10 à 12.
Banques et compagnies d’assurances
L’actualité a souvent été marquée par des faits digne de braquage à l’italienne, d’où, dans le souci de résoudre la question du transport des fonds par les cassiers. Les signataires de la convention que ce soit Mme Epee Carole de Willis Towers Watson(WTW) spécialisé dans le courtage d’assurances ; Mr Nassourou de la compagnie Allianz Assurances sans oublier les présidents des centrales syndicales, tous sont accordés à l’idée que les compagnies d’assurance doivent souscrire des contrats de ramassage de fonds auprès des sociétés spécialisées en la matière ce qui permettra d’éviter au maximum les risques de vol, de braquages dont sont souvent sujets les cassiers au moment des dépôts en banque.
Rehaussé par la présence du Ministre des Finances, Louis Paul Motaze dont le département ministériel assure la tutelle du secteur des assurances ; le Ministre Grégoire Owona du Travail et de la Sécurité Sociale, a tenu à rappeler aux différents acteurs impliqués dans ce processus qui a connu son épilogue, à « respecter les engagements pris de part et d’autre afin de maintenir le dialogue social cher au Chef de l’Etat Paul Biya » tout en souhaitant à l’ensemble des participants des vœux meilleurs pour la nouvelle année.
Martial OBIONA
