Joseph Mbeng Boum – Une vision pour le journalisme scientifique africain

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En marge du Forum Mondial de la Science 2024 à Budapest, les journalistes scientifiques africains ont officialisé la naissance de la Fédération des Journalistes Scientifiques d’Afrique (AFSJ). Portée par 20 pays du continent, cette organisation se donne pour mission de promouvoir un journalisme scientifique rigoureux et inclusif au service des défis majeurs de l’Afrique.

Lors de la 11ᵉ édition du Forum Mondial de la Science (WSF) à Budapest, en Hongrie, sous le thème « La science au service de la durabilité mondiale », une initiative historique a vu le jour : la création de la Fédération des Journalistes Scientifiques d’Afrique (AFSJ). En présence de dirigeants scientifiques, journalistes et experts venus du monde entier, l’assemblée générale de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) a offert une plateforme idéale pour ce projet ambitieux.

Face aux défis pressants tels que le changement climatique, les crises sanitaires et la sécurité alimentaire, les journalistes scientifiques africains entendent jouer un rôle de catalyseurs pour des solutions éclairées. Cette initiative se veut un tournant dans la communication scientifique sur le continent.

Élu premier président de l’AFSJ, le journaliste camerounais Joseph Mbeng Boum porte l’espoir de tout un réseau. Sa mission est claire : structurer un cadre propice au partage des connaissances, à l’échange des bonnes pratiques et au renforcement des capacités des journalistes scientifiques africains. « La création de l’AFSJ marque un tournant pour la communication scientifique en Afrique », a-t-il déclaré, promettant de mettre en place des ateliers de formation, des partenariats et des projets pour rendre la science accessible et engageante. L’AFSJ s’engage aussi à promouvoir la diversité et l’inclusion au sein de la profession.

Le Conseil d’administration reflète cette ambition panafricaine. Composé de représentants des cinq grandes régions du continent, il symbolise une volonté d’unité dans la diversité. Parmi les membres éminents, Traoré Mamadou de Côte d’Ivoire a été nommé secrétaire général adjoint, renforçant ainsi le poids de l’Afrique de l’Ouest au sein de l’association.

Un agenda scientifique africain dynamique

La Côte d’Ivoire jouera un rôle clé dans les activités à venir. Désignée pays hôte de la Conférence mondiale des journalistes scientifiques francophones en juin 2025, elle accueillera plus de 100 participants des quatre coins du globe. Cette conférence sera une opportunité pour amplifier la voix des journalistes africains sur des thématiques cruciales telles que l’innovation, la santé publique et la résilience face aux défis climatiques. « Nous accueillerons des journalistes d’Europe, d’Afrique, d’Amérique et des Caraïbes pour une collaboration sans précédent », a souligné Traoré Mamadou.

Budapest, une plateforme pour l’innovation mondiale

Le Forum Mondial de la Science, au-delà de cette avancée africaine, a rassemblé des chercheurs, des journalistes et des décideurs pour des discussions interactives sur des thèmes tels que la transition énergétique et l’innovation en santé publique. En marge de cet événement, la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) a adopté une charte éthique pour une couverture médiatique plus responsable. Une démarche saluée comme essentielle dans un contexte où la désinformation scientifique menace la prise de décisions éclairées.

Avec la création de l’AFSJ, l’Afrique montre sa détermination à s’inscrire pleinement dans cette dynamique mondiale, en renforçant les capacités locales et en promouvant une communication scientifique adaptée aux besoins et réalités du continent.

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