Au premier semestre 2024, la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam) a affiché une croissance remarquable, avec un chiffre d’affaires de 15,5 milliards de Fcfa, soit une hausse de 15% par rapport à 2023. Ce dynamisme s’explique par l’augmentation du prix du caoutchouc et de la production de palmiers, malgré un contexte international incertain qui pourrait freiner les performances pour le reste de l’année.
La Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam), filiale de la Luxembourgeoise Société financière des caoutchoucs (Socfin), clôt le premier semestre 2024 avec un chiffre d’affaires de 15,5 milliards de Fcfa, soit une progression de 15% en glissement annuel. En 2023, l’entreprise avait subi une chute de son résultat net, passant de 2,747 milliards de Fcfa en 2022 à seulement 612,5 millions, sous l’effet d’une baisse des prix du caoutchouc de 21%.
La reprise est principalement attribuée à deux facteurs : d’une part, une hausse de 11% du prix du caoutchouc sur le marché international et, d’autre part, une augmentation de 20% de la production de palmiers industriels et villageois. Cette dynamique a permis à Safacam d’afficher un résultat d’activités ordinaires en nette progression, avec un bond de 103% par rapport à l’année précédente, atteignant 4,1 milliards de Fcfa.
Malgré ce bilan positif, l’avenir semble plus incertain. La société anticipe un second semestre moins favorable en raison de la volatilité des prix du caoutchouc et de la baisse de production habituelle d’huile de palme en fin d’année. Le contexte international ajoute des pressions, avec la crise russo-ukrainienne et les récentes menaces sur les routes commerciales par les rebelles Houthis, affectant indirectement la rentabilité.
En dépit des difficultés, Safacam montre une capacité de résilience et d’adaptation. Toutefois, la société reste prudente pour les mois à venir. En l’absence de certitudes sur le plan mondial, Safacam continuera de surveiller de près l’évolution des marchés, tout en optimisant ses opérations locales pour atténuer les impacts potentiels sur sa rentabilité en fin d’année.