Entrepreneuriat vert – Les jeunes entrepreneurs, espoir de l’Afrique pour lutter contre le changement climatique

Entrepreneuriat vert
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Alors que l’Afrique fait face aux impacts croissants du réchauffement climatique, des initiatives portées par de jeunes entrepreneurs émergent comme une réponse prometteuse. En investissant dans des projets durables et innovants, ces jeunes créateurs d’entreprises transforment les défis climatiques en opportunités économiques. À l’avant-garde de ce mouvement, la Fondation Tony Elumelu a déjà permis à des milliers de jeunes de se lancer, créant emplois et solutions vertes à travers tout le continent.

Le continent africain, déjà fragilisé par des défis économiques et sociaux de longue date, est aujourd’hui en première ligne face au réchauffement climatique. Avec une population en croissance rapide et des écosystèmes menacés, l’Afrique subit une intensification des sécheresses, de la montée des eaux et de la déforestation. Il est donc impératif d’adopter des stratégies innovantes pour lutter contre ces problèmes.

Pour Tony Elumelu, entrepreneur nigérian de renom et fondateur de la Fondation Tony Elumelu (TEF), les jeunes Africains ont un rôle essentiel à jouer dans cette lutte. Il est convaincu que c’est par l’entrepreneuriat, notamment celui des jeunes, que l’Afrique pourra non seulement surmonter les crises climatiques mais également créer de la richesse et des emplois durables.

Créée en 2010, la Fondation Tony Elumelu est née de la volonté de transformer la pauvreté en opportunités à travers l’entrepreneuriat. Avec un engagement initial de 100 millions de dollars, la fondation a encadré et financé près de 20 000 jeunes entrepreneurs à travers 54 pays africains. L’objectif était de donner aux jeunes les moyens de développer des entreprises durables, de créer des emplois et de générer de la richesse à long terme.

Ces initiatives ont produit des résultats concrets. Depuis sa création, TEF a généré 2,3 milliards de dollars de revenus et permis la création de 400 000 emplois directs et indirects sur le continent. Cette approche pragmatique et tournée vers l’avenir, qu’Elumelu qualifie d’« Africapitalisme », associe le secteur privé à des projets sociaux et environnementaux pour assurer une prospérité inclusive.

La crise climatique représente un défi majeur, mais aussi une opportunité pour les entrepreneurs africains. Selon les estimations, d’ici 2030, 118 millions d’Africains pourraient être touchés par les effets de la sécheresse et de la montée des eaux. Pourtant, ces défis ouvrent la voie à des solutions innovantes, notamment dans le secteur agricole qui représente 60 % de l’emploi en Afrique subsaharienne.

Elumelu a pris les devants en soutenant des entrepreneurs verts, comme en témoigne le partenariat entre TEF, UNICEF Generation Unlimited et la Fondation IKEA. Ce programme vise à encourager des entreprises écologiques à s’attaquer à la triple crise planétaire : changement climatique, perte de biodiversité et pollution. Plus de 500 entrepreneurs soutenus par TEF se consacrent directement ou indirectement à des solutions climatiques, et 35 % d’entre eux évoluent dans l’agriculture durable.

Si l’entrepreneuriat est crucial, il ne peut à lui seul résoudre les problèmes climatiques de l’Afrique. Elumelu insiste sur l’importance d’une collaboration entre les secteurs privé et public, les philanthropes et les gouvernements. Seul un partenariat global et inclusif peut donner aux jeunes entrepreneurs les ressources et le soutien dont ils ont besoin pour innover et croître. L’exemple de pays comme le Gabon ou le Liberia, riches en forêts, montre comment une gestion durable des ressources naturelles peut à la fois lutter contre le changement climatique et générer des bénéfices économiques. De même, les jeunes entrepreneurs agricoles africains, avec un soutien adapté, peuvent améliorer la résilience de leurs cultures face aux conditions climatiques extrêmes tout en réduisant les émissions de carbone.

Pour Tony Elumelu, l’entrepreneuriat des jeunes est la clé pour éviter une catastrophe climatique en Afrique. Les entrepreneurs sont, par nature, des résolveurs de problèmes. Ils possèdent la curiosité, la créativité et la persévérance nécessaires pour transformer les obstacles en opportunités. « Le réchauffement climatique n’est pas une fatalité », affirme Elumelu. « Nous devons exploiter la puissance de l’entrepreneuriat pour créer des solutions durables et des valeurs économiques qui bénéficient à tous. » Avec le soutien d’initiatives comme celles de la Fondation Tony Elumelu, l’Afrique peut non seulement relever les défis climatiques, mais aussi se positionner comme un leader mondial des solutions vertes. Une transformation menée par sa jeunesse entreprenante, qui fait aujourd’hui figure d’espoir pour le continent.

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