Stimuler la croissance verte et l’action pour le climat, c’est l’un des enjeux du projet de feuille de route nationale pour l’économie circulaire lancée le 22 octobre 2024 entre la Banque Africaine de Développement et l’Etat du Cameroun représenté par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire.
Aligné aux priorités nationales notamment à la Stratégie nationale de développement 2020-2030. Cette initiative vise au plan global à, accélérer la transition verte en Afrique et à mobiliser son important potentiel. Concrètement du Tchad au Cameroun, en passant le Bénin, l’Ouganda et l’Éthiopie, et ce pendant 12 mois, il sera question d’imprimer la marque de l’économie circulaire. Ce modèle économique qui consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets.
À travers son cadre directeur structuré autour des principes de mutualisation, de location, de réutilisation, de réparation et de recyclage des matériaux et produits. Au plan africain, la mise en œuvre du projet de feuille de route nationale pour l’économie circulaire devrait contribuer à reduire de moins 60% les émissions de gaz à effet de serre selon les données la Banque Africaine de Développement. À en croire les chiffres du Programme des Nations Unies pour l’environnement, ce projet devrait impacter sur le PIB du continent africain avec un apport de 66 milliards de dollars. Tandis que 11 millions de nouveaux emplois seront créées en Afrique afin de saisir les opportunités du marché de l’économie circulaire qui se chiffre à 546 milliards de dollars, le marché de la gestion des déchets devrait lui générer 21,7 milliards de dollars.
Un projet aux nombreuses opportunités pour le Cameroun
Face au changement climatique, le projet de développement de feuille de route pour l’économie circulaire constitue une solution indéniable à la transformation des défis environnementaux au Cameroun. Eu égard l’objectif du projet, l’économie circulaire devrait non seulement contribuer à la création d’emplois, mais aussi participer à la restauration des systèmes naturels notamment dans le secteur de la foresterie. De plus, la feuille de route élaborée devrait soutenir la production locale via l’innovation ; favoriser l’implémentation à large spectre de la politique de substitution des importations et la promotion des exportations du pays.
Brièvement, la feuille de route pour l’économie circulaire offre d’autres opportunités en terme de mobilisation des investissements et d’engagement pour le secteur privé, en matière de mise à jour des cadres politiques et juridiques ; et enfin, cettz feuille de route permettra l’amélioration de la coordination et de la cohérence entre les politiques publiques.
Alors que l’économie camerounaise reste en grande partie dépendante des exportations des matières premières. Paul Tassong, ministre délégué auprès du ministre de l’économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a souligné l’urgence d’explorer de nouvelles voies pour impulser une véritable transformation structurelle de l’économie camerounaise. À ce titre, l’élaboration d’une feuille de route nationale pour l’économie circulaire au Cameroun constitue un une aubaine indispensable, la Banque Africaine de Développement ayant fait du développement durable un des axes clés de sa stratégie décennale 2024-2033.
D’ailleurs pour le ministre Paul Tassong, la feuille de route pour l’économie circulaire constitue un cadre nécessaire devant permettre au Cameroun de réaliser ses priorités de développement, tout en respectant les objectifs en matière de développement durable et de changement climatique au niveau global.
In fine, le projet de feuille de route nationale pour l’économie circulaire se veut un instrument de changement systémique pour une transformation sociétale.
