Cameroun et le Tchad – La Banque Islamique de Développement annonce un décaissement imminent pour le projet d’interconnexion électrique

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La Banque Islamique de Développement (BID) a prévu un premier décaissement pour le Projet d’Interconnexion des Réseaux Électriques du Cameroun et du Tchad (Pirect) avant la fin de 2024, dans le cadre d’un financement total de 80,5 milliards de Fcfa.

Le Projet d’Interconnexion des Réseaux Électriques du Cameroun et du Tchad (Pirect) connaît une avancée significative avec l’annonce d’un premier décaissement de la Banque Islamique de Développement (BID) prévu avant la fin de l’année 2024. Ce financement fait partie d’un montant global de 80,5 milliards de Fcfa (environ 122,73 millions d’euros) approuvé en juillet dernier.

Actuellement, une équipe d’experts de la BID est en mission à Yaoundé pour participer à l’atelier de lancement de ce projet crucial. Leur objectif est d’échanger avec les parties prenantes sur les procédures de passation de marchés et de décaissement, ainsi que sur les modalités de mise en œuvre du Pirect. L’institution financière a également validé la possibilité d’une passation anticipée des marchés, visant à accélérer le début des travaux.

Le financement de la BID sera principalement affecté à la construction de quatre postes de transformation haute tension situés dans les régions du Centre (Ntui et Yoko) et de l’Adamaoua (Tibati et Wouro Soua). Ces infrastructures sont essentielles pour renforcer le réseau électrique de la Société Nationale de Transport d’Électricité (Sonatrel) et améliorer la fourniture d’électricité dans ces zones.

Le portefeuille actif de la BID au Cameroun comprend actuellement 17 projets, avec une assistance technique totalisant près de 577 milliards de Fcfa. Le Pirect bénéficie également d’un soutien de 271,3 millions d’euros (178 milliards de Fcfa) de la Banque mondiale, apportant ainsi le coût total du projet à 557,5 milliards de Fcfa. Ce projet reçoit des financements complémentaires de plusieurs institutions internationales, y compris la Banque africaine de développement et l’Union européenne, ainsi que des contributions directes des gouvernements camerounais et tchadien.

Pour le Cameroun, cela représente un engagement financier significatif, avec un investissement de 620 millions d’euros (environ 406,6 milliards de Fcfa) pour deux des trois composantes du projet. La première composante inclut la construction de 524 km de lignes à haute tension de 225 kV reliant Ntui à Wouro Soua, ainsi que la création de quatre postes de transformation dans les localités concernées. De plus, le projet prévoit d’alimenter 110 villages dans les régions du Centre et de l’Adamaoua.

La seconde composante permettra au Cameroun d’exporter de l’électricité vers le Tchad, avec une capacité de 100 MW provenant du barrage de Nachtigal, dont la troisième turbine a récemment été mise en service. Cette initiative marque une étape cruciale dans l’intégration régionale et le développement durable des infrastructures énergétiques en Afrique centrale, contribuant ainsi à la sécurité énergétique des deux nations.

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