Budget 2025 de la CEMAC – Réduction et Défis de Financement

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La capitale centrafricaine a accueilli les 7 et 8 octobre 2024 la 42ème session budgétaire de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), consacrée à l’examen de l’avant-projet de budget 2025 de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Avec un budget fixé à 84,38 milliards de FCFA, ce montant représente une baisse de 6,85 % par rapport à l’année précédente.

Le thème de cette session, « Vers la mise en œuvre du budget programme pour promouvoir la bonne gouvernance communautaire », souligne l’engagement des États membres à stabiliser les ressources financières tout en s’adaptant aux exigences croissantes des services. Le vice-président de la Commission, Charles Assamba Ongodo, a précisé que cette réduction vise principalement à maintenir les dotations, à l’exception des dépenses liées au personnel.

La directrice de Cabinet, Edwige Opportune Pouninguinza Nguelebe, a ouvert la session en soulignant les défis de financement auxquels la CEMAC est confrontée, notamment le faible recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI). Elle a appelé à une application stricte des mécanismes de collecte de cette taxe, essentielle pour soutenir le budget de la CEMAC.

La discussion autour du budget ne s’est pas limitée à des questions financières. Les ministres des Finances des six États membres – Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et République centrafricaine – ont également abordé les performances économiques passées et les orientations futures pour la gouvernance financière. Selon la Banque mondiale, la croissance économique de la région en 2023 n’a pas suffi à réduire significativement la pauvreté, tandis que l’inflation, bien qu’en baisse, reste préoccupante.

L’augmentation des dépenses publiques dans plusieurs pays de la CEMAC a également réduit l’espace budgétaire, rendant difficile la gestion de la dette publique. Les participants ont convenu que la situation exige des réformes structurelles audacieuses pour soutenir le développement économique.

Un autre point clé des discussions a été la nécessité d’accroître les échanges commerciaux intra-africains. Malgré une croissance de 7,2 % des échanges commerciaux sur le continent, la CEMAC reste à la traîne, avec seulement 6,6 % d’échanges interrégionaux. En comparaison, d’autres régions, comme l’Afrique australe, affichent des taux bien plus élevés, ce qui souligne l’urgence d’améliorer le climat des affaires et de promouvoir les investissements.

Les ministres ont également discuté des mesures à prendre pour renforcer la coopération régionale, notamment en matière de sécurité et de gestion des ressources naturelles. La session a été l’occasion de mettre en avant les efforts de la Commission CEMAC pour faciliter ces échanges et renforcer la sécurité régionale.

La réunion de Bangui a permis de poser les jalons pour l’avenir de la CEMAC, avec des discussions sur le développement des infrastructures et des services publics, particulièrement dans les secteurs de l’énergie, des transports et des télécommunications. Le rapport final de cette session sera soumis à l’approb

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