Économique du Cameroun – Le Cameroun se classe 118e sur 134 pays avec un score de 25,91 sur 100

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Le Cameroun se classe 118e sur 134 pays en termes de compétitivité des talents en 2023, selon l’Indice global de compétitivité des talents. Les coûts élevés de l’électricité, des télécommunications et du fret, ainsi que des infrastructures insuffisantes, impactent négativement la compétitivité économique du pays.

En 2023, le Cameroun se retrouve au 118e rang mondial sur 134 pays pour la compétitivité des talents, avec un score de 25,91 sur 100. Cette position, dévoilée par l’Indice global de compétitivité des talents, souligne les défis importants auxquels le pays fait face pour améliorer sa performance économique. Le rapport du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minépat) met en lumière plusieurs facteurs cruciaux influençant cette situation.

L’électricité constitue un problème majeur. Bien que le taux d’accès à l’électricité atteigne 68% à fin juin 2024, les coûts restent élevés. Les entreprises camerounaises payent en moyenne 0,15 dollars/kWh (environ 90 Fcfa), un tarif bien au-dessus de la moyenne de l’Afrique subsaharienne. En comparaison, les coûts sont beaucoup plus bas en Ethiopie (0,02 dollars/kWh) et au Nigéria (0,08 dollars/kWh).

Les télécommunications ne sont pas en reste. Le coût moyen d’une minute d’appel local est élevé, bien que la concurrence entre les opérateurs Camtel, MTN, et Orange existe. En 2022, le tarif moyen était de 0,12 dollar par minute, supérieur à celui de l’Ethiopie (0,01 dollar) mais inférieur à celui de la Côte d’Ivoire (0,15 dollar).

Concernant l’accès à Internet, le Cameroun se positionne mal avec un coût de 1,63 dollars/GB, bien au-dessus de celui de la Côte d’Ivoire (1,15 dollars/GB) et du Malawi (0,38 dollars/GB). De plus, les frais de transaction monétaire varient considérablement, avec des coûts de retrait et d’envoi de fonds par mobile money pouvant atteindre jusqu’à 2% et 0,5% respectivement, alors que dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Rwanda, certains services sont gratuits.

Enfin, les coûts de fret maritime et terrestre impactent également la compétitivité. En 2023, les tarifs pour les conteneurs 20 pieds montrent une hausse notable pour certains ports, comme Abidjan, où le coût est monté de 933 000 Fcfa à 1 million de Fcfa. Le Port de Kribi observe également une tendance similaire, bien que le Port de Casablanca ait connu une augmentation de 28%. Les coûts de fret terrestre ont augmenté de 8 à 9% en raison de la hausse des prix des carburants. Par ailleurs, les délais de passage des marchandises au Port de Douala ont été réduits pour les importations mais allongés pour les exportations, illustrant une efficacité inégale des infrastructures portuaires.

Ces défis, s’ils ne sont pas adressés, continueront de freiner la compétitivité économique du Cameroun et de limiter son potentiel de croissance.

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