Le 28 août 2024, le Cameroun a officialisé la création de l’Interprofession porcine du Cameroun (Interporcam), marquant une étape décisive pour le secteur porcin. Cette nouvelle structure regroupe huit membres, présidée par Yvette Fouda, qui exerceront un mandat de cinq ans. Les statuts ainsi que le règlement intérieur ont été adoptés lors de la première session.
Dès le 29 août 2024, l’Interporcam a tenu sa première réunion exécutive, au cours de laquelle le plan d’actions pour l’année et un budget de 21,756 millions FCFA ont été validés. Forte de ses deux décennies d’expérience dans le secteur, Yvette Fouda prévoit de centrer son mandat sur la professionnalisation des métiers liés à la filière porcine.
En plus de se concentrer sur l’amélioration de la distribution, la présidente souhaite dynamiser la transformation des produits dérivés du porc. Elle souligne l’existence de charcuteries de qualité « Made in Cameroon », notamment à Douala et Baleng. Des abattoirs spécialisés pour le porc sont également en cours de développement, à l’opposé des abattoirs mixtes actuellement en place. Ces nouveaux sites seront dédiés aux marchés majeurs tels que Mvog-Ada et le marché du 8ème à Yaoundé.
L’une des priorités du bureau sera la formation des membres sur les pratiques de biosécurité, essentielles pour garantir des conditions d’élevage optimales. Un autre défi à relever est l’accès à l’alimentation, en particulier au maïs, qui représente 70 % de la nourriture du porc.
Selon les experts du secteur, le Cameroun produit environ 30 000 tonnes de viande de porc par an, alors que la demande atteint 50 000 tonnes, créant ainsi un déficit de 20 000 tonnes. L’Interporcam se fixe pour mission de réduire cet écart au cours de son mandat.