Au moment où l’on s’achemine vers l’expiration des permis de recherche attribués à Jindal par le Gouvernement camerounais. Camina, filiale du géant indien a engagé des consultations depuis le 02 Septembre 2024 à Melombo dans la région du Sud-Cameroun.
Débutée à Malombo, ces consultations populaires devraient se poursuivre jusqu’au 07 septembre 2024 et concernent les localités de Lolodorf, Bipindi et Kribi. Loin de recueillir uniquement l’avis de ces populations sur l’impact socio-environnemental du projet d’exploitation du gisement de fer de Ngovayang; il est question pour la société Camina d’étudier les mécanismes qui lui permettront d’obtenir son certificat de conformité environnementale. D’ailleurs dans une note d’information relative aux consultations populaires, « … En cas de validation de l’étude par les populations riveraines, il sera délivré à la société Camina un certificat de conformité environnementale. Celui-ci lui permettra de compléter son dossier de demande d’un permis d’exploitation, afin de solliciter la signature d’une convention minière avec le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, en vue de l’attribution d’un permis d’exploitation par décret du président de la République », peut-on lire.
Tombé aux mains de Jindal Steel Power en 2014, suite au rachat à 17 millions de dollars des actifs détenus dans ce projet minier par le géant minier australien Legend Mining. Le gisement de Ngovayang, « … C’est une réserve minérale initiale certifiée de 300 millions de tonnes avec une réserve totale possible de 800 millions de tonnes de minerai de fer, d’une teneur moyenne de 35% », avait indiqué Fuh Calistus Gentry, ministre intérimaire des mines, le 22 mars 2024 lors d’une visite sur le site du projet.
Bien que les ressources du gisement de Ngovayang ont été estimée à « 111,42 millions de tonnes de minerai de fer, qui feront l’objet d’un enrichissement » par le rapport général des travaux du Cimec (4ème édition tenue du 22 au 24 mai 2024). Le projet dont le lancement est annoncé pour fin 2024 présente une véritable niche d’opportunités.
Au plan financier, beaucoup d’avantages découlent de ce projet, indique-t-on. « Je peux vous assurer que le partage des coûts de production et d’autres choses que nous avons évoquées au parlement seront appliqués dans la négociation de la convention de ce projet. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons dû défendre et adopter cette loi. Nous pouvons maintenant négocier les conventions minières avec suffisamment de confiance et dans la légalité », avait souligné Fuh Calistus Gentry cité plus haut. En termes d’emplois, la société Camina qui exploite le site annonce 2000 emplois directs pendant la construction et 1 000 emplois directs pendant la phase d’exploitation du projet. A côté, on estime à 20 000 le nombre d’emplois indirects qui seront créés au cours des opérations en cours. Le projet va mobiliser un investissement direct étranger (IDE) de 800 millions de dollars, soit environ 483,2 milliards de Fcfa.