Recherche sur le VIH/SIDA – Le CIRCB appelle les administrations publiques à honorer leurs engagements financiers

Partager...

Au cours de l’examination des comptes du Centre International de Reference Chantal Biya lors de la tenue de la 12e session ordinaire du conseil d’administration le 10 juin 2024 à Yaoundé, le Pr Alexis Ndjolo, Directeur General dudit Centre a fait état de la difficulté à percevoir les subventions des administrations qui selon est un frein pour l’avancement de la recherche sur le VIH/SIDA. Néanmoins, le CIRCB a connu des bons résultats au cours de l’année 2023. Dans une interview exclusive après le Conseil d’administration il donne des précisions.

Que peut-on retenir au terme de la 12e session ordinaire du Conseil d’administration du Centre international de référence Chantal Biya pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du Vih/Sida (Circb) ?

Cette session était consacrée essentiellement à l’examen des comptes – compte administratif de l’ordonnateur, compte de gestion matière, compte de gestion – ainsi que l’examen de l’exécution du budget en termes de recettes et de dépenses de cet exercice par le contrôleur financier. Après discussion, tous les comptes ont été approuvés. Nous avons aussi noté la difficulté récurrente de mobiliser les subventions des administrations au bénéfice du Circb parce que comme centre de recherche, le Circb vit essentiellement sur les subventions des administrations. Il se trouve que la plupart des administrations pour des difficultés qu’on peut comprendre n’ont pas honoré leurs engagements au titre de l’année 2023.

Que comptez-vous faire face à cette situation pour permettre au Circb de continuer à vivre ?

Il a été demandé aux administrateurs de se rapprocher de leur administration pour essayer de présenter encore ce problème du Circb. Un centre de recherche comme le nôtre a besoin d’un souffle financier parce que la recherche est un gouffre dans lequel on investit, de l’argent qui peut dans un délai que nous ne maîtrisons pas rapporter en termes de produits finis.

Au plan national et international, le Circb est présent. Il fait en moyenne 40 publications de haut niveau par an. A cette date, nous sommes à mi-parcours de l’exercice et nous avons enregistré 25 publications ce qui nous semble être sur la bonne voie. Le conseil a apprécié notre présence sur la scène nationale et internationale.

Au plan national, le Circb booste la recherche, il appuie des experts, il est un centre de référence en matière d’examens spécifiques que sont la charge virale, le CD4… Le Circb a appuyé les responsables politiques au niveau du ministère de la santé. Quand nous avons vécu le COVID-19, nous nous sommes mis à la recherche pour essayer de bien comprendre et bien maîtriser le COVID-19. Sur la scène internationale, nos partenaires occidentaux sont toujours avec nous, les Italiens occupent une place prépondérante dans l’appui des partenaires. En 2023, ils nous ont fait une donation d’un séquenceur de nouvelle génération pour un coût qui approche 200 millions Fcfa. L’organisation mondiale de la santé est venue en aide en termes de matériel et ceci parce que le Circb est une référence internationale. Nous avons été et nous continuons d’être aux côtés de certains pays de la sous-région.

Peut-on avoir une idée de quelques projets de recherche menés cette année ?

Nous fonctionnons avec une vingtaine de projets de recherche. Comme projet novateur, nous travaillons sur l’ibbs, qui est un projet dans lequel on essaie de voir comment introduire dans les prochains mois ou années au niveau du Cameroun des médicaments nouveaux dans le cadre du traitement du Vih, des médicaments qui n’obligent plus une prise quotidienne, mais plutôt une ou deux prises par mois.

Les autres projets se poursuivent, notamment le projet vaccin social qui permet de baisser les nouvelles contaminations au Vih ; le projet de diagnostic précoce du Vih des enfants nés de mères séropositives. Les équipements que nous avons nous permettent de le faire dès la sixième semaine de vie de l’enfant, et on peut déjà poser le diagnostic pour identifier les enfants séropositifs et les mettre précocement sous traitement. Parce que mis précocement sous traitement ils ont la chance de vivre et assurer leur survie et leur traitement.

Related posts

Leave a Comment