Discuter, échanger et trouver des solutions innovantes pour renforcer la compétitivité des économies africaines en général et spécifiquement celles de la zone CEMAC; tel est la boussole directrice de la seconde édition de l’Économie Business Summit dont les travaux se sont ouverts le 06 juin 2024 à Yaoundé.
Autour des questions relatives à la compétitivité économique, énergétique et financière, les experts venus de tous les horizons ont posé les jalons d’un changement de paradigme au niveau des économies de la Cemac. Conscient du faible niveau actuel de l’industrialisation de ces économies, les experts proposent des pistes pour booster la compétitivité.
Présent à l’Économie Business Summit, Jules Samain, Managing Director chez Hardest to Reach Debt Fund at Acumen, a dans sa leçon inaugurale indiqué que, «… L’Afrique centrale se trouve à un carrefour économique crucial, influencé par la rapide évolution de l’économie mondiale ».
Selon lui, pour s’adapter à la nomenclature mondiale, la compétitivité des économies de l’Afrique Centrale devrait reposer sur 07 piliers, notamment l’amélioration de la multitude d’infrastructures telles que les infrastructures de transport, l’énergie, les télécommunications et les systèmes logistiques. Par ailleurs, il prône la mise en place d’un dispositif fiscal fiable pour favoriser la transformation locale des matières premières; condition sine qua non pour conserver les valeurs ajoutées et créer de l’emploi pour les populations locales. Au moment où la question de la sécurité alimentaire revient avec acuité, l’adoption de technologies innovantes s’avère indispensable pour transformer les secteurs industriel et agricole. Une voie idoine pour augmenter la productivité et la qualité des produits locaux.
Tout en appelant à la disponibilité des financements pour soutenir les acteurs des économies et au renforcement du cadre institutionnel; Jules Samain évoque également la mise en place de politiques économiques stables et transparentes, la lutte contre la corruption et la protection des droits de propriété intellectuelle. Des gages essentiels à la compétitivité dont les corollaires immédiats sont l’amélioration du climat des affaires, l’éclosion d’un environnement propice à l’entrepreneuriat, d’où les petites et moyennes entreprises (PME) pourraient stimuler la création d’emplois et l’innovation.
Élément clé de la compétitivité, le capital humain devrait figurer dans les priorités à mettre en œuvre par les économies de l’Afrique Centrale. En effet, investir dans l’éducation et la formation professionnelle permettra de doter la population des compétences nécessaires à une économie moderne; l’objectif recherché étant la promotion de la recherche, le développement d’une collaboration entre les universités et les industries.
Enfin, l’intégration régionale offre des opportunités considérables pour accroître la compétitivité de l’Afrique Centrale. Concrètement, en harmonisant les politiques commerciales et en renforçant les liens économiques entre les pays membres de la CEMAC, la région peut créer un marché intérieur plus vaste et plus attractif pour les investisseurs. Cette intégration peut également renforcer la résilience économique face aux chocs externes.
Thierry Ekouti, visionnaire d’une Afrique Centrale compétitive
Fondateur de l’économie média group, par ailleurs promoteur de l’Économie Business Summit; le patron de presse rêve d’une Afrique qui trône sur le toit du monde. Alors que la toute première édition de l’Économie Business Summit en 2023 posait déjà les bases du chemin à suivre. La 2è édition organisée sous le thème, « Les leviers de compétitivité en Afrique Centrale » réaffirme l’engagement de ce groupe de presse à promouvoir l’émergence du continent africain et même celui de la sous-région Afrique centrale. Comme prophétique, l’homme de média à travers un éditorial fumant délivre la recette d’une bonne compétitivité pour les économies de la sous-région.
Dans ses lignes éditoriales, Thierry Ekouti assure que la compétitivité deviendrait effective si l’on investit davantage dans les secteurs agricole, les télécommunications, le digital, les infrastructures énergétiques, l’économie verte et industrielle, l’urbanisation et le bâtiment. En effet, investir en tenant compte des vulnérabilités socio-économiques et environnementales devrait permettre de réduire à la fois les importations et gagner des parts de marché considérables à l’international. Dans les faits, l’Économie Business Summit constitue donc une plateforme destinée à apporter des solutions aux difficultés que rencontre l’Afrique Centrale sur le marché international. Des solutions salutaires qui sonnent comme un moyen de pression pour assurer à la fois l’effectivité de l’import-substitution mais aussi un gain honorable de parts de marché.
Globalement, l’Économie Business Summit constitue dorénavant un lieu privilégié d’échanges pour une restructuration des économies de l’Afrique Centrale, un sentiment largement partagé par la vingtaine d’intervenants ayant répondu présent au cours de cette deuxième édition.