Depuis l’annonce de sa cessation temporaire d’activités, l’opinion dans sa grande majorité en remet une couche, bien que François Désiré Ekouma Ananga, le promoteur du produit ait signifié au cours d’un point de presse le 19 mai 2024 qu’il est juste question de se conformer à la réglementation en vigueur.
Bôme François, un débat qui divise l’opinion camerounaise
Alors que l’entreprise revendique 3500 emplois depuis sa création en 2021, une majorité de camerounais s’interroge autour de ce rappel à l’ordre au moment où le Bôme François est quasiment au sommet des ventes vu sa forte présence sur le territoire national. Interrogé sur la question, nombreux affirment qu’il s’agit juste d’une affaire de « Gombo ou encore argent », pour d’autres encore, c’est juste une affaire d’aigreur, « Pourquoi n’avoir pas interdit le produit depuis le début, c’est juste de la jalousie » s’indigne Arsène rencontré dans les artères de la poste centrale à Yaoundé.
À côté de ces camerounais aux moyens financiers limités, une autre frange de la société estime qu’il est normal que le Bôme François se conforme à la législation.
« Tout en reconnaissant l’efficacité du Bôme François, il faut néanmoins avouer que ce gars a déjà assez profité de la vente illégale de son produit; se conformer à la loi est une aubaine pour lui, au moins il quittera le secteur informel pour le secteur formel, ce qui permettra au Trésor Public de collecter des impôts sur son activité » assure Aline N, cadre d’administration.
Péril sur l’emploi et sur le prix du Bôme François
Si le top management annonce la suspension temporaire de la production de ce baume, sans pour autant indiquer la durée, encore moins à quand la reprise effective des activités; clients et employés de cette entreprise privée camerounaise restent assez interrogatifs.
Bien que le PDG de Bôme François ait annoncé que les stocks déjà produits vont continuer d’être vendus, « Le prix va sûrement augmenter, ça devenir compliqué pour moi qui savait qu’avec mes 500 j’ai le Bôme François » s’inquiète Marlyse Kengne, une bayam sellam rencontré au marché 8ème.
Alors qu’une hausse de prix n’est à l’ordre du jour si l’on s’en tient au propos du promoteur, François Désiré Ekouma Ananga; les vendeurs ambulants de Bôme François croisés ça et là, s’interrogent quant à eux sur ce qu’il adviendra des 200 francs qui les reviennent sur chaque produit vendu.
Le Bôme François, une entrée prochaine dans les circuits officiels de distribution
En indiquant que, la cessation temporaire permettra à l’entreprise de «… disposer d’une autorisation de mise sur le marché, ainsi que des autres agréments nécessaires à la fabrication, au contrôle qualité et à la distribution », François Désiré Ekouma Ananga a également souligné que, son produit fera son entrée dans les canaux officiels de distribution. En effet, lors du point de presse le 19 mai 2024, il a assuré que suite aux différentes consultations qu’il a eu avec le Ministre de la Santé Publique et le Président de l’Ordre National des Pharmaciens du Cameroun, «… Le produit… reste à proximité et à la portée de chaque citoyen. Il va se retrouver dans tous les centres de santé, les cliniques, les hôpitaux, les officines et tous les autres sites de distribution de médicaments légales et qui seront retenues par le Ministère de la Santé publique ». Le prix restera t’il le même ? l’opinion continue tout de même de se questionner.