Dénommé, « Tour des festivals du Cameroun et de la CEMAC », le projet porté par Dr Taybe Ngaba, mise sur la prise de conscience de tous les acteurs impliqués pour mettre planter les germes ontologiques de l’intégration des peuples dans une sous-région qui revendique une superficie de 3.020.353 km2 pour 51 millions de personnes indique les sources de la commission de la Cemac datées de 2015.
Au cours d’une conférence de presse donné par ses soins le 19 Avril 2024 à Yaoundé, Dr Taybe Ngaba, promoteur du « Tour des festivals du Cameroun et de la CEMAC », a souligné que cette initiative entend œuvrer à la reconnexion des territorialités communautaires préexistantes autrefois tout en transcendant les frontières internationales actuelles des États; le but étant de mettre en exergue une véritable dynamique d’intégration nationale et sous-régionale en Afrique Centrale, laquelle n’est point fondé sur l’appartenance culturelle, étatique, ethnique ou clanique.
À cet effet, et depuis quelques années déjà, les acteurs culturels, les communautés socioculturels, de part et d’autre des frontières internationales des États se sont saisis de la question; histoire de rappeler aux dirigeants politiques que la culture joue un rôle essentiel et déterminant dans le processus de rapprochement et d’intégration des peuples.
Si le constat de terrain fait état d’une certaine disharmonie marquée par les chevauchements ou des proximités des dates de tenue des différents festivals, le « Tour des festivals du Cameroun et de la CEMAC » se veut une plate-forme de rassemblement et de mobilisation afin que règne l’harmonie face aux dissidences observées ça et là. D’ailleurs, ces festivals et foires méritent une meilleure planification et organisation; des piliers qui permettent de donner une plus grande visibilité et d’accroître le champ du potentiel économique et touristique que ceux-ci constituent.
Loin d’une lapalissade, le besoin de bien penser et d’harmoniser le calendrier des divers festivals devient un impératif. Par ailleurs, mobiliser l’expertise nécessaire est un gage de succès de ces événements afin d’impulser une véritable dynamique d’intégration nationale et sous-régionale à partir des expressions socioculturelles et socio-économiques.
Globalement, le Tour des festivals du Cameroun et de la CEMAC ambitionne une rotation sous-régionale, l’on pourrait donc partir de N’djamena en 2025 (festival international Moundang) à Bangui en passant par Libreville et Brazzaville, l’idée restant à et demeurant, une meilleure harmonisation, structuration et planification des différents festivals de la zone Cemac; lesquels devraient désormais se tenir selon un calendrier bien établi et harmonisé, ceci loin des appartenances multiples.