Bien que la capitalisation boursière des titres disponibles ait connue une augmentation de 36,8% sur une année, des efforts restent attendus afin que la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) atteigne ses objectifs souligne le rapport sur la politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), publié fin mars 2024.
Pour mieux comprendre la hausse observée, les données du dernier rapport soulignent que celle-ci a été rendue possible grâce aux entrées à la cote de nouvelles valeurs; à l’appréciation de certains titres et à l’introduction en bourse de plusieurs nouvelles obligations et actions, le cas notamment du Gabon avec un Emprunt Obligataire de 6,25% Net 2022-2028 et des actions de la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré). Des titres et obligations qui ont permis de collecter 180 milliards de Fcfa, ce qui a davantage favorisé la capitalisation boursière de la Bvmac au cours de l’année 2023.
Bien que la Bvmac ait menée ses activités dans un contexte économique marqué par une concurrence exacerbée du marché monétaire, orchestré par la Beac, l’augmentation de la capitalisation boursière a aussi été orchestrée par les banques nationales, sous-régionales et les États de la sous-région.
Dans le processus d’extension de ses actions, la banque camerounaise Régionale a procédé le 29 mai 2023, à une augmentation de 17% du nombre d’actions introduites à la Bvmac, soit une admission à la cote de 10 459 nouveaux titres de propriété de la banque; ce qui a fait passer les actions de la Bvmac de de 61 630 à 72 089 actions. Dans la même veine, le 23 novembre 2023, l’Etat du Cameroun va doper de plus de 176 milliards de FCFA la capitalisation du compartiment obligataire de la Bvmac, via l’introduction en bourse de son tout premier emprunt obligataire à tranches multiples, clôturé en juin 2023.
Outre le rôle clé des banques nationales, le 15 février 2023, l’emprunt obligataire 2022-2029 de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) a permis de capitaliser le marché financier d’un montant évalué à 110 milliards de FCFA.
