Le Cameroon Investment Forum (CIF) 2024, orchestré par l’API à Douala, met en lumière la politique d’import-substitution, ciblant des secteurs clés tels que le riz, le maïs, le poisson, le lait et l’huile de palme. Initiée en 2021, cette stratégie vise à booster la production locale. Les acteurs privés, lors de ce rassemblement, ont exprimé leurs préoccupations, notamment sur les défis fonciers et le financement agricole, essentiels pour la réussite de cette politique.
Célestin Tawamba, à la tête du Gecam, pointe du doigt l’insécurité foncière qui freine l’agriculture, tandis que Leonel Kungaba Fongoh de Global Corporation Group plaide pour un accès facilité à la terre, suggérant des partenariats entre investisseurs étrangers et locaux. Le ministère des Domaines et des Affaires foncières insiste sur la connaissance de la réglementation foncière, cruciale pour les investisseurs.
Gwendoline Abunaw d’Ecobank Cameroun et l’Apeccam invitent le secteur privé à explorer les solutions de financement bancaire. Dr Simon François Yonga Bakalag souligne l’importance de répondre aux normes du marché pour assurer la commercialisation des produits locaux. « Pour que l’import-substitution soit fructueuse, nos produits doivent impérativement satisfaire aux normes dictées par le marché, qui est le véritable baromètre pour structurer une chaîne de valeurs efficace, » a-t-il déclaré.
Le CIF 2024 a révélé des chiffres marquants sur les importations, poussant les représentants du secteur privé à réclamer des réformes pour concrétiser l’import-substitution et renforcer l’économie nationale. En réponse à ces préoccupations, le CIF 2024 a été une plateforme pour les décideurs politiques et les investisseurs pour dialoguer et rechercher des solutions concrètes. L’objectif est de transformer ces défis en opportunités de croissance et de développement durable pour le Cameroun, en s’appuyant sur une politique d’import-substitution efficace et bien planifiée.
Cassandra EYADA