C’est une mesure envisagée par l’institution bancaire pour combattre la surliquidité bancaire en zone Cemac, laquelle reste une véritable épine à la mise en œuvre des réformes monétaires élaborées par la banque sous régionale, souligne une enquête de la banque éponyme.
En identifiant le rôle trouble joué par les filiales des groupes bancaires internationaux qui détiennent les plus gros volumes de liquidités excédentaires, la Beac indique que ce mécanisme a pour corollaire de diluer les efforts engagés pour ramener l’inflation bancaire à 3%, le seuil autorisé.
D’après un rapport du Fonds Monétaire International publié en décembre 2023 sur la surliquidité bancaire en zone Cemac, la forte fragmentation du marché et la concentration d’une grande partie de la liquidité excédentaire dans quelques banques qui ne sont pas activement impliquées dans le marché interbancaire constituent la cause première de l’inefficacité des opérations menées par la Beac.
Bien que la Beac ait procédé à la suspension des injections hebdomadaires de liquidité au guichet principal de refinancement et à l’accélération des opérations de ponction de liquidité, la structure souligne dans une enquête que, les politiques des maisons mères constituent les principaux obstacles à la participation des filiales basées en zone Cemac aux opérations de ponction de liquidité de la Beac et au marché interbancaire de la sous-région.
Si l’objectif de la Beac est d’éponger l’excès de liquidité, il faut indiquer que fin 2023, 2 624,7 milliards de Fcfa ont été répertorié comme réserves excédentaires ou « oisives » selon le FMI; des réserves excédentaires qui ont ainsi bondi de 44% en glissement annuel. Globalement, et au-delà de l’augmentation du taux d’intérêt sur les opérations de ponction de la liquidité, la Beac entend poursuivre des actions ciblées pour les banques disposant d’un large excédent de liquidité, de l’émission de certificats de dette Beac à d’autres mécanismes inconnus pour l’instant.
