Gouvernance – Ces institutions publiques budgétivores selon le Mouvement pour une Jeunesse Citoyenne et Entreprenante

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Dans un pays où le sentiment de patriotisme institutionnel semble en crise, le Mouvement pour une Jeunesse Citoyenne et Entreprenante (MJCE) s’engage résolument à raviver la flamme du patriotisme. Au cœur de cette mission se trouve un impératif : promouvoir la transparence et la responsabilité au sein des institutions. Dans cette optique, le MJCE a réalisé un classement inédit des institutions budgétivores au Cameroun, s’inscrivant ainsi dans la lignée de la volonté du Président de la République de rationaliser les dépenses publiques. On parle d’institution budgétivores ici, pour désigner celles qui ne justifient pas de façon satisfaisante les budgets qui leur sont dédiés par l’Etat.

Ce classement revêt une double importance. D’une part, il vise à sensibiliser les autorités sur la nécessité de réduire le train de vie de l’État, conforme aux aspirations du Chef de l’État. D’autre part, il constitue un appel pressant à l’éveil des acteurs institutionnels, les exhortant à assumer pleinement leurs responsabilités envers la nation. Voici donc les quatre institutions identifiées par le MJCE comme étant les plus budgétivores, classées du plus au moins impactant sur les finances publiques :

1. Ministère des Affaires Sociales (Minas) :

Le Ministère des Affaires Sociales (Minas) occupe la première place de ce classement en raison de son budget en constante expansion, passant de 7 milliards en 2023 à 20 milliards en 2024. Cette augmentation semble salutaire dans un pays où la justice sociale demeure une aspiration primordiale, exacerbée par une extrême pauvreté touchant une grande partie de la population.

Pourtant, malgré cette injection budgétaire conséquente, les résultats tangibles se font attendre. Le tissu social demeure déchiré par les fléaux persistants tels que la prolifération des enfants de rue, dont le nombre ne cesse d’augmenter, atteignant environ 1000 enfants dans les rues des grandes villes selon les services du Minas. De plus, le Bureau de l’État Civil Camerounais estime à environ 2 millions le nombre de Camerounais privés d’acte de naissance, privation qui les exclut de nombreux droits fondamentaux.

La qualité des orphelinats au Cameroun laisse également à désirer, soulevant des préoccupations quant au bien-être et à l’avenir des enfants pris en charge. En outre, la situation des personnes handicapées demeure préoccupante, leur accès aux postes électifs et, par extension, leur représentation au parlement, étant encore largement limité.

Face à ces défis persistants, le Mouvement pour une Jeunesse Citoyenne et Entreprenante (MJCE) propose une solution radicale : greffer le Ministère des Affaires Sociales au Ministère de la Santé Publique. Cette intégration vise à optimiser l’utilisation des ressources et à garantir une approche plus holistique de la prise en charge des besoins sociaux et de santé des populations vulnérables. En effet, une telle réorganisation permettrait de rationaliser les dépenses publiques tout en renforçant l’efficacité des politiques sociales, offrant ainsi une lueur d’espoir pour un avenir plus inclusif et prospère pour tous les citoyens camerounais.

2. Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPBM) :

Fondée en 2020 avec pour objectif de répondre de manière tangible aux revendications qui ont déclenché le conflit civil dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPBM), placée sous l’égide de la présidence de la République, dispose d’un budget conséquent dépassant les 3 milliards cette année. Cependant, malgré ces ressources substantielles, son bilan reste mitigé.

En près de cinq ans d’activité, la CNPBM semble avoir manqué de manière flagrante les attentes de la nation. La montée des discours de haine au sein de la société camerounaise et les actes qualifiés de « terroristes » dans les régions anglophones témoignent d’une certaine inertie de la part de cette commission. Son laxisme demeure préoccupant.

De plus, la promotion effective du bilinguisme demeure un idéal lointain. Les deux langues officielles, le français et l’anglais, ne sont pas effectivement mises en pratique dans les administrations, alors que la Constitution les reconnaît d’une valeur égale. Une autre attente non satisfaite réside dans l’absence de proposition d’une nouvelle langue officielle issue des nombreuses langues locales du Cameroun, afin de dépasser les divisions causées par le français et l’anglais et de promouvoir véritablement la culture Camerounaise.

Il est également déconcertant de constater que les membres de la commission, jamais remplacés depuis leur nomination, bénéficient de salaires et de primes de mission substantiels sans réellement justifier leurs performances.

Face à cette situation, le Mouvement pour une Jeunesse Citoyenne et Entreprenante (MJCE) propose une série de mesures pour dynamiser l’action de la CNPBM. Tout d’abord, la création de bibliothèques bilingues dans chaque département permettrait de promouvoir l’accès à la culture et au savoir dans les deux langues officielles. Ensuite, une collaboration étroite avec le ministère du tourisme pourrait stimuler le tourisme interne en mettant en valeur les richesses culturelles du pays à travers les visites dans les musées et les chefferies traditionnelles.

En adoptant ces mesures, la CNPBM pourrait renouveler son engagement en faveur du bilinguisme et du multiculturalisme, et contribuer ainsi à construire un Cameroun plus inclusif et dynamique.

3. Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille :

Au Cameroun, le fléau du féminicide s’est malheureusement enraciné dans la société, trouvant un terreau fertile notamment en raison du manque d’encadrement des couples. Pourtant, le pays dispose d’un Ministère dédié à la promotion de la femme et de la famille, chargé de prévenir de telles tragédies. Malgré cela, les chiffres restent alarmants, avec plus de 80 cas de féminicides recensés en moins d’un semestre l’année dernière, allant des crimes passionnels aux actes de violence occulte.

Révélateur de cette réalité tragique, des événements récents, comme le meurtre d’une mère par son propre fils, soulignent l’urgence d’une action efficace de la part des services du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille. Dans notre société, l’éducation à la maternité est insuffisante, les conseils matrimoniaux sont rares et souvent dépourvus de ressources adéquates, et la psychologie sociale reste rudimentaire.

Pourtant, la promotion de la famille est une mission vitale qui devrait occuper une place centrale dans les préoccupations de l’État, car la famille est la cellule de base de la société. Malgré un budget estimé à environ 10 milliards, il est impératif de rendre l’utilisation de ces ressources plus efficace. Le Mouvement pour une Jeunesse Citoyenne et Entreprenante (MJCE) propose ainsi la mise en place d’un programme académique visant à initier les jeunes à la vie de couple et à former des conseillers matrimoniaux dès le niveau universitaire.

De plus, il est nécessaire de doter les services déconcentrés de ce ministère des moyens nécessaires pour faire face aux auteurs de violence conjugale. Toutefois, il est important de noter que ce budget reste modeste en comparaison avec celui d’autres pays africains, comme la Côte d’Ivoire, où il atteint environ 30 milliards de FCFA. Pour garantir la sécurité et le bien-être des femmes et des familles camerounaises, il est impératif d’investir davantage dans la prévention et la lutte contre les violences domestiques.

4. Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) :

La Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) occupe la quatrième position dans ce classement, principalement en raison de son manque de pragmatisme et de son inefficacité apparente. Malgré un budget annuel d’environ 2 milliards, cette commission reste largement en retrait dans les endroits à haut risque de corruption, tels que les points de contrôle de la police et de la gendarmerie. De même, elle ne semble pas exercer suffisamment de pression sur le gouvernement pour mettre en œuvre ses nombreuses recommandations.

Au lieu d’adopter une approche proactive et d’intervenir là où la corruption est la plus prévalente, la CONAC semble se perdre dans le formalisme et se limiter à des activités de dénonciation. Cette attitude contraste fortement avec l’ampleur des ravages causés par la corruption sur l’économie camerounaise. Face à ce fléau, il est impératif d’exiger de la CONAC plus que de simples formalités.

Malgré l’existence de cette commission, la corruption continue de prospérer dans le pays, devenant presque une norme acceptée. Que ce soit dans les concours d’entrée aux grandes écoles ou dans les rouages de l’administration, il est presque inévitable de ne pas être confronté à des pratiques corruptives.

Il est donc temps que la CONAC adopte une approche plus pragmatique et proactive dans sa lutte contre la corruption. Cela pourrait passer par un renforcement de ses capacités d’enquête et de répression, ainsi que par une collaboration étroite avec d’autres organes de contrôle et de lutte contre la corruption. Il est également crucial d’impliquer la société civile et les médias dans cette lutte, afin de créer une véritable culture de rejet de la corruption à tous les niveaux de la société camerounaise.

Vous pouvez ajouter ce contact :mjcecameroon2020@gmail.com(é) Antoine Boris ELOUNA, président du MJCE.

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