Hervé Ndoba, Ministre des Finances et du Budget centrafricain lors d’un roadshow à Douala le 09 avril 2024 était face aux investisseurs afin de lever ledit montant pour couvrir les besoins d’investissement courant de l’État.
Après le passage du Gabon, voici la République Centrafricaine qui se pointe devant les investisseurs camerounais à Douala à la recherche d’un montant de 200 milliards FCFA pour couvrir les besoins d’investissements. « Le poids du Cameroun dans la mobilisation des fonds est important. Douala est devenue aujourd’hui la place financière de la sous-région. Et même si c’est une banque de la RCA qui demeure la première mobilisatrice de nos ressources sur le marché des titres, c’est une banque camerounaise en l’occurrence CCA Bank qui est la plus forte détentrice des titres de la RCA, avec un taux de détention d’un peu plus de 15% », explique Hervé Ndoba, Ministre des Finances et du Budget centrafricain.
Il est question pour le pays de Faustin Archange Touadera de lever 100 milliards FCFA en valeurs du Trésor, et le reste en emprunt obligataire. Pour cela, un roadshow a été organisé afin de mieux expliquer aux investisseurs camerounais les tenants et les aboutissants. La raison principale de venir au Cameroun est que 70% des spécialistes en valeur du Trésor (SVT) sont basés au Cameroun. Selon Dieu-Béni-Socrate Djamawa-Endjikpeno chef de service de négociation, renégociation d’emprunts et émission des titres publics « Nous avons un réseau de 10 spécialistes en valeur du Trésor. Et parmi ceux-ci, sept sont au Cameroun et seulement trois en RCA », « Le Cameroun a une plaque d’investissement importante en termes de portefeuille des investisseurs. Nous sommes venus pour capitaliser ceux qui sont là, si nous arrivons à les convaincre, ce sera facile de ventiler par la suite dans la sous-région ».
Se situant dans une disposition où la RCA peine à mobiliser les fonds sur le marché dont le taux de mobilisation est de 50%. Afin de démontrer sa bonne foi Hervé Ndoba, Ministre des Finances et du Budget centrafricain en mettant en avant les efforts qui ont été fournis à savoir : une bonne transparence, gouvernance, solvabilité et la fiabilité. « Depuis l’entrée de la République centrafricaine sur le marché des valeurs du Trésor en 2011, aucun défaut de paiement n’a été enregistré. Toutes les échéances sont payées à terme échu. En plus, le mécanisme de remboursement de dette de marché est garanti par un débit d’office par la Beac », souligne le Ministre.