Déclarée rapidement maîtrisé par le Directeur Général Mohamadou Bayero, l’incendie qui a ravagé 200 tonnes de coton (chiffre officiel provisoire) à l’usine d’égrenage, pourrait générer des pertes de bénéfices pour le cotonnier camerounais.
Du regard que posent certains acteurs de la filière coton, la Sodecoton pourrait se retrouver dans la même situation que la Société nationale de raffinage (Sonara), elle qui avait été ravagée par un incendie le 31 Mai 2019 ; incendie dont l’entreprise ne s’est pas remise depuis 6 ans déjà. À côté de l’exemple pris sur la Sonara, d’autres acteurs explorent le rapport 2022 de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), qui met en lumière le résultat net du cotonnier, lequel est passé de 8,4 milliards de Fcfa en 2021 à 5,9 milliards de Fcfa en 2022 soit une régression de 29,6% en glissement annuel.
Bien que la perte estimée à 200 kilos de coton soit provisoire d’après les responsables de la Sodecoton, l’évaluation des dégâts est toujours en cours. D’ailleurs plusieurs sources sur le terrain faisaient état de données différentes. Pour le lieutenant-colonel, Patrick Djaoyang Djorwé, Commandant du 40e groupement des sapeurs-pompiers de la ville de Maroua, à leur arrivée, ils ont trouvé des tas de coton en feu. Un tas fait environ 500 tonnes de coton. Et c’est trois tas sur 10 qui étaient en feu indique-t-il.
Alors qu’une enquête a été ouverte pour éluder les circonstances de cet incident, le Gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary a évoqué un possible incendie d’origine naturelle. En effet, pour l’autorité administrative, les fortes températures en cours dans la région pourraient être la cause, « … Ce qu’il faut souligner, c’est que nous sommes en avril à l’Extrême-Nord. A l’heure où je vous parle, nous sommes à 45° à l’ombre et il y a le vent qui souffle. Ce sont des facteurs qui peuvent aggraver les circonstances, le coton étant un produit inflammable ».
