Pour la 2ème année consécutive, le pays d’Emmanuel Macron tient le peloton de tête des fournisseurs de blé au Cameroun, indique les données fournies par le Groupement des industries meunières du Cameroun (Gimc).
Avec des importations évaluées à 273 730 tonnes de blé sur 883 000 tonnes soit 31% du volume global, la France se positionne comme un partenaire clé du système d’approvisionnement en blé au Cameroun. Après la France, suit la Pologne avec 25,5% de parts de marché, soit 225 165 tonnes. Ensuite, notons l’Allemagne avec 134 216 tonnes soit 15,2%. Autrefois premier fournisseur, la Russie occupe le 4ème rang dans le top 5 des pays vers lesquels le Cameroun s’approvisionne en blé. Le pays enregistre 10,8% de parts de marché soit 95 364 tonnes. Plus près, le Canada avec 7,2% de parts, soit 63,576 tonnes de blé exportés et les autres pays comme l’Estonie 5,3% de parts de marché, la Lituanie 3,5% de parts de marché et la Lettonie 1,7% complètent le tableau des fournisseurs de blé du Cameroun.
Malgré une baisse de 6 000 tonnes soit 0,67% en glissement annuel (889 000 tonnes importées en 2022), le Cameroun reste très dépendant de l’extérieur ; et le contexte du conflit russo-ukrainien n’a véritablement pas changé la donne.
En effet, et selon le Groupement des industries meunières du Cameroun (Gimc), plusieurs mobiles expliquent la baisse des importations de blé entre 2022 et 2023. « … certains acteurs ont importé en fin d’année 2022 des volumes plus importants que leurs besoins réels, donc ils auront la pédale douce en 2023. Ensuite, la baisse des prix de la farine qui a été effective à partir du début d’année 2023 a amené d’autres acteurs à une vente à perte qui les a conduits à réduire leurs volumes d’importations. Enfin d’autres encore ont préféré recentrer leurs distributions vers leurs unités de boulangeries, diminuant par la même occasion leurs volumes d’importations jadis orientés vers l’ensemble du marché. » explique le Secrétaire général du Gimc.
Globalement, avec le déclenchement du conflit russo-ukrainien, le Cameroun comme beaucoup d’autres pays n’a pas eu de choix que de s’orienter vers de nouveaux partenaires ; la France s’etant imposée à cet effet comme premier fournisseur du Cameroun, ceci dans un contexte marqué par la résurgence de sanctions contre la Russie.