Dans son habituelle adresse à la jeunesse camerounaise le 10 Février, Paul Biya, Président de la République a réitéré aux jeunes l’urgence de s’approprier le développement des chaînes de valeur agro-pastorales. Un appel auquel devrait favorablement répondre la jeunesse camerounaise en général et celle du Nord en particulier tel que pense El Hadj Oumarou Hamasselbe, Grand Conseiller à la Communauté Urbaine de Garoua. Membre de la Commission Permanente Régionale du RDPC pour le Nord.
Située le long de la transafricaine qui mène au Tchad, la région du Nord est dotée d’une kyrielle de richesses naturelles pour booster son développement notamment ses us et coutumes, ses danses, sa pharmacopée et même son art culinaire sans oublier l’attrait touristique et la capacité de production de ses terres. En venons en aux faits, 140.170 tonnes de riz sont produites chaque année selon le Minader; face à une demande qui est de 576.949 tonnes, l’on observe un gap de 436.779 tonnes en 2023 d’où une augmentation des importations de 10% chaque année.
Malgré l’existence d’un sol hydromorphe ayant une teneur en argile élevée, Rey Bouba par exemple, reste un condensé de sols qui reçoit des dépôts alluvionnaires provenant de l’érosion hydrique que subit les sols des parties immergées, c’est donc une terre riche que devrait s’approprier la jeunesse de cette contrée afin de répondre à l’appel du Chef de l’Etat. D’ailleurs, pour matérialiser cet appel, le Lamido de Rey Bouba, Sa Majesté El Hadj Aboubakary Abdoulaye, Premier Vice-Président du Sénat et Chef de la délégation Régionale du RDPC pour le Nord à initié la production du riz (made in Rey Bouba), bien que cette initiative soit adossée à l’objectif premier de satisfaire les populations.
Alors que Rey Bouba abritera très bientôt un hub de recherche en matière de gestion des problèmes de transhumance dans la sous-région Afrique Centrale, la jeunesse de cette zone du pays gagnerait à saisir cette opportunité. En effet, la ville de Rey Bouba constitue un carrefour, elle est d’ailleurs en bonne voie de devenir le lieu parfait de la transhumance animalière dans une sous-région où le Cameroun, le Tchad et la République Centrafricaine produisent à eux 03 près de 164 millions de têtes de bétail comme indiqué par le rapport 2022 de la FAO.
Si l’homme politique démontre à suffisance l’immense potentiel de la région du Nord en général, de la ville de Rey Bouba en particulier; il propose également des issues pour rentabiliser et faire développer la région du Nord et même le Cameroun dans son ensemble. D’après lui, Il faut un travail de designing,de montagne des plans d’affaires et de marketing des collectivités territoriales décentralisées, qui devrait être fait auprès des institutions financières et bancaires.
Par ailleurs, des tables rondes de levée des fonds peuvent être savamment orchestrées. Outre ces idées novatrices, il propose la mise en œuvre des modèles multiples comme le BOT( Built,Operate and Transfer), avec pour objectif de mettre à contribution des particuliers et même des travaux d’expertises. L’on peut aussi envisager la présence des CTDs lors des rendez-vous comme le festival de Cannes en France, le Fespaco( Festival panafricain du cinéma et de la Télévision), les Africites ( événement phare des Cités et Gouvernements locaux Unis d’Afrique)pour les CTDs…etc.
Bref, pour l’homme politique, les jalons sont déjà posés, ce qu’il faut juste comprendre, c’est le sens de la spécialisation ou des évolutions par thèmes ( culinaire,danses…) et chaque jeune au travers des CTDs devrait mieux préparer sa monture en adoptant un des secteurs comme domaine de definition.