Le 14 janvier 2020, Maurice Njoni Tchakounté succombait aux coups de compas de son élève de 4ème au Lycée classique de Nkolbisson. Des violences mortelle comme celle là, l’école du Cameroun en a enregistré 11 entre 2020 et 2022 (source Minesec). Tout récemment encore, c’est le lycée d’Etoug Ebé qui révélait une fois de plus au monde, le visage hideux de l’école camerounaise, avec une bousculade suivi d’un vaste mouvement d’humeur qui a occasionné plusieurs blessés graves et des dégâts matériels. Tribune du 1er février 2024.
Quelle tragédie ! De tout ce qui précède, nous constatons ensemble que, l’école du Cameroun est un grand corps malade. Il souffre d’abord d’une insuffisance qualitative, et quantitative du personnel enseignant. Par ailleurs, il n’est pas superflu d’ajouter que, l’une des causes directes de la violence en milieu scolaire, c’est la consommation de la drogue. Puisque, le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), publiait en 2022 que : 21% de la population camerounaise en âge de scolarisation a déjà consommé la drogue. Ce qui est une conséquence des maux exogènes liés à un voisinage peu recommandable qui s’impose à l’école Camerounaise.
Il est en effet impossible d’avoir un esprit saint, dans un corps impur. Cela dit, dénoncer les violences en milieu scolaire, c’est surtout dénoncer les colonies de débits de boissons qui encerclent nos lycées et collèges. Voyez vous, ce n’est pas normal que le voisin immédiat de l’école, soit un bar. C’est un scandale !
Regardez autour des Lycée Leclerc et Ngoa Ekélé ; le Lycée d’Etoug Ebé… Il n’ya que des bars là-bas. Le corolaire à cette cohabitation exécrable de l’école d’avec les bars est ce que nous connaissons tous : les violences entre les élèves ; les violences entre élèves et professeurs ou ces derniers entre eux. Quelle tragédie !
Il y a un accès facile à l’alcool et à la drogue pour les jeunes, dans notre pays. Quand à la pause, l’élève peut facilement s’offrir une bière bien glacée, il n’est pas étonnant qu’il aille semer le trouble dans le prochain cours. Le pire c’est qu’ils partagent souvent ces pots, avec leurs enseignants. C’est le problème d’une déficience qualitative du personnel enseignant. Les enseignants de qualité ne boivent pas la bière avec leurs élèves : ils les chassent !
Malgré cette hideuse image de notre école, tout n’est pas perdu, nous pouvons explorer quelques pistes pour solutionner ce problème.
Le MJCE PROPOSE DES PISTES DE SOLUTION
Pour rendre notre école utile et assaini, il faut déguerpir tous ces débits de boisson qui l’entoure. Aucun bar ne doit être visible dans un rayon d’un kilomètre au voisinage de l’école.
En lieu et place des bars, il faut privilégier les bibliothèques. Nous devons stimuler chez nos jeunes le goût de la lecture. Aujourd’hui, la paresse de lire est notoire chez les jeunes. Cela est un devoir de nos municipalité, d’occuper positivement les jeunes, en multipliant les bibliothèques et motivant les jeunes à la lecture grâce aux concours divers.
Sur le plan infrastructurel, les écoles doivent être spacieux, avec en leur sein des espaces de jeux et de loisirs ;
Il faut des portails et des barrières solides à l’école pour mieux discipliner les entrées et sorties des élèves. Ils doivent être en securité notamment contre les influences extérieures.
Évidement, il serait impossible pour nous de tous citer ici, nos recommandations pour assainir l’environnement scolaire au Cameroun.
Toutefois, l’Etat peut compter sur notre collaboration pour qu’ensemble nous peignons un beau tableau de la jeunesse Camerounaise.
Pour finir, la violence en milieu scolaire est une véritable Faux, qui coupe l’herbe sous le pied du développement de l’intelligence Camerounaise, il faut mobiliser toutes les énergies nécessaires pour l’éradiquer. Cela passe surtout par le recrutement d’un personnel enseignant dévoué, responsable, passionné, et surtout mature. Ce n’est qu’ainsi, que nous réussiront a bâtir une société noble et plausible !
(é) LE PRÉSIDENT, Antoine Boris ELOUNA