En annonçant le 1er Décembre 2023, l’arrêt des centrales de Dibamba et de Kribi par le groupe britannique Globeleq Cameroon, gestionnaire desdites centrales, les usagers camerounais vont de nouveau payer les frais d’un conflit qui oppose trois mousquetaires notamment l’Etat du Cameroun, Eneo Cameroon et Globeleq Cameroon.
Avec la mise en arrêt complète de deux ouvrages majeurs, Eneo prépare ses abonnés à des raisonnements rotatifs de la fourniture électrique dans certaines villes et localités du Centre, du Sud, du Littoral, de l’Ouest du Nord-Ouest et du Sud-Ouest précise le communiqué.
Si l’entreprise souligne que le délestage sera effectif sur une période moyenne de 6 heures et ce de manière journalière; elle précise cependant que cette durée est prévisionnelle et pourrait baisser ou augmenter en fonction de l’évolution de la situation. Et pour pallier à ces perturbations, le groupe appelle ses clients à consommer avec modération et rationnellement l’électricité disponible en se limitant au strict nécessaire notamment régler la climatisation sur 23 degrés, éteindre la lumière dans les pièces inoccupées, débrancher les appareils non utilisés et/ou sensibles et ne les rebrancher que 15 à 20 minutes après le retour effectif du courant.
Endetté, Eneo reste tiraillé entre créanciers et débiteurs notamment Globeleq Cameroon qui en a marre de l’accumulation des impayés du partenaire Eneo Cameroon soit 336 milliards de FCFA à fin 2022, pire encore, y’a l’État du Cameroun et ses démembrements qui contestent une facture de près de 160 milliards de FCFA. Avec une dette évaluée à 700 milliards de FCFA, chiffre mis à jour, Eneo Cameroon semble vivre les derniers instants d’un mariage polygamique devenu toxique; la preuve, l’arrêt pour une seconde fois des centrales à gaz de Kribi (216 MW) et à fuel de Dibamba (88 MW) par la branche camerounaise du britannique Globeleq puis l’intérêt prononcé de l’Etat du Cameroun pour le rachat des parts d’Actis ce qui ferait du Cameroun le propriétaire exclusif de l’entreprise.