Projet de gouvernance locale et de résilience communautaire – Près de 190 milliards FCFA pour la mise en œuvre

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Ledit projet a reçu aval par habilitation via un décret signé le 22 août 2023 par le Président de la République Paul Biya, décret qui autorise Alamine Ousmane Mey, Ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire à signer avec la Banque Mondiale un accord de prêt de 189,2 milliards de FCFA.

Accroître l’accès des communautés aux services de base, aux infrastructures résilientes au climat et renforcer la capacité locale à gérer efficacement les ressources et à fournir des services, tel est l’enjeu du projet affirme t’on au Ministère de la décentralisation et du développement local par ailleurs Maître d’ouvrage du projet.

Mâturé depuis 2 ans, le projet énoncé plus haut sera réalisable sur 05 ans et centré sur 06 régions spécifiquement l’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, des régions plongées dans la crise sécuritaire pour certaines, accueillant des réfugiés ou faisant face aux vulnérabilités socioéconomiques pour d’autres encore.

En outre, le projet se déclinera en 04 composantes notamment la réhabilitation des infrastructures dans les régions sus-mentionnées, l’amélioration du cadre de gouvernance des Collectivités Territoriales Décentralisées, la gestion, le suivi et l’évaluation de projet puis la composante d’intervention d’urgence dont le fonds d’urgence peut être déclenché en cas de crise d’origine humaine, de crise de santé publique ou de catastrophe naturelle, par la déclaration officielle d’une urgence nationale, ou sur demande officielle d’un des membres du gouvernement.

S’il est cependant admis que la signature annoncée de l’accord de financement est certainement une voie vers la concrétisation du projet de gouvernance locale et de résilience communautaire, aucune date ne projette pour l’heure le lancement officiel dudit projet et ceci dans un contexte où « le manque de performance et de compétitivité des entreprises publiques perdure depuis de nombreuses années, et est lié en grande partie à des problèmes de gouvernance et de transparence » commente le Fonds Monétaire International emboîtant ainsi le pas à l’ONG Transparency International, qui en classant le pays 149e sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption notait, « Le Cameroun connaît des problèmes de gouvernance qui freinent son développement, le rendant moins attractif aux yeux des investisseurs ».

Bref, ce énième prêt en vue intervient au moment même où des voix se lèvent ça et là pour réclamer une meilleure gestion des fonds issus des crédits auprès des instances internationales, le Cameroun traînant à date une dette évaluée à plus de 12 000 milliards de FCFA.

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