L’information tient sa source de la réunion mensuelle de coordination des services centraux et déconcentrés de la Direction générale des impôts que présidait Roger Athanase Meyong, l’actuel Directeur Général des impôts.
Alors que l’objectif trimestriel était fixé à plus de 700 milliards de FCFA plus précisément 761,5 milliards de FCFA, la collecte des impôts pour les 3 premiers mois de l’année 2023 a atteint la barre de 818,5 milliards de FCFA soit un taux de collecte de 16, 4%; une collecte en hausse de 104,1 milliards de FCFA à l’opposé de la même période lors de l’exercice 2021.
D’après la Direction Générale des Impôts, cette hausse significative trouve son mobile dans, « la consolidation des acquis de la dématérialisation des procédures fiscales et l’apport des ressources nouvelles de la loi de finances 2023 notamment la hausse des tarifs des droits de timbre »
De manière précise et au delà des recettes collectées auprès de l’État central soit 694,6 milliards de FCFA, l’administration fiscale a associée les recettes issues des collectivités territoriales décentralisées évaluées à 90,6 milliards de FCFA puis les recettes fiscales pétrolières qui se hissent à 33,3 milliards de FCFA.
Bien que plusieurs mécanismes aient été enclenchés depuis le depuis le 1er janvier 2022 et même avant pour élargir l’assiette fiscale notamment l’augmentation de prix du timbre fiscal de 1000 à 1500 FCFA ; l’institution d’une taxe de 0.2% sur les transferts d’argent par voie électronique, la dématérialisation des procédures de la déclaration jusqu’au paiement, les pouvoirs publics font toujours face à une conjoncture difficile.
Alors que plusieurs axes de développement ont été engagés au niveau national et nécessite davantage des fonds, l’exemple qui vient de la direction générale des impôts semble offrir une lueur d’espoir dans la collecte des recettes.
En bref, si la Direction Générale des Impôts garde le cap actuel dans la collecte, l’objectif annuel hissé à 2800 milliards de FCFA par la loi de finances 2023 pourrait être largement dépassé malgré « les impacts néfastes de la pandémie à Covid-19 et ceux du conflit russo-ukrainien qui ont fortement impactés les capacités budgétaires de notre pays », tel que le soulignait le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze en décembre 2022 au cours d’une session parlementaire des élus de la Nation dédiée à l’exercice des questions/réponses aux membres du Gouvernement.
Martial Obiona