Lutte contre la contrebande et les trafics illicites – Les clés de la réussite du Secteur des Douanes de l’Adamaoua

Partager...

Assurer la protection de l’économie nationale, en empêchant aux produits issus de la contrebande d’entrer sur le territoire national, c’est l’une des missions phares de la Direction Générale des Douanes (DGD).

Dans cette lutte, le secteur des Douanes de l’Adamaoua joue un rôle de premier plan. Ces trois dernières années, plusieurs saisies, dont certaines parmi les plus spectaculaires, ont été réalisées.

En 2021, pendant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN TotalEnergies) par exemple, près d’une dizaine de véhicules de contrebande couverts par de fausses immatriculations de la CAN avaient été saisis dans l’Adamaoua.

Plus récemment, en 2021, en plein conflit inter-ethnique entre les populations Mbororo et les Mousgoum dans la région du Nord, les équipes du secteur des Douanes de l’Adamaoua faisaient la saisie de 10 000 machettes.

Position stratégique

« Pour comprendre le rôle joué par le secteur des Douanes de l’Adamaoua dans la lutte contre la contrebande au Cameroun de manière générale, il faut prendre en compte la position géographique de la région de l’Adamaoua », explique Jean-Marie TOUKAM, chef dudit secteur des Douanes.

« Cette région est le nombril du Cameroun, elle est au Centre du pays. C’est le point de jonction entre le Nord et le Sud, entre l’Est et l’Ouest. Autre chose, l’Adamaoua partage ses frontières avec trois pays. Le Nigéria à l’Ouest, le Tchad et la RCA à l’Est. Quand j’ai dit cela, vous comprenez que à partir de sa simple position géographique, il y a une forte circulation des marchandises dans l’Adamaoua. Cette activité attire les trafics de toutes sortes », analyse-t-il.

Pour mettre la contrebande en déroute, plusieurs postes de contrôle mixte (Police, Douanes, Gendarmerie) ont été érigés dans la ville de Ngaoundéré, appuyés en cela par des patrouilles. Une mission placée sous la supervision du gouverneur de la région de l’Adamaoua.

HALCOMI

Au sein de l’administration des Douanes, la mission Halte au Commerce Illicite (HALCOMI 3), dont l’Adamaoua fait partie de la zone 3 joue un rôle prépondérant. Les sites les plus visibles sont ceux de Banyo, de Tchabal sur l’axe Garoua-Ngaoundéré, et d’autres postes de contrôle, comme celui érigé sur l’axe Tibati et l’axe de Meiganga.

« Notre principal poste de contrôle est celui de Tchabal. Ngaoundéré ayant une forme géographique similaire à un entonnoir, ce poste est stratégique en ce sens que personne ne peut quitter le Nord pour l’Adamaoua sans passer par Tchabal. Pour moi, si tout est bien fait, rien ne doit échapper au contrôle douanier au poste de Tchabal. C’est le point sensible des saisies des marchandises, c’est là où tout se joue », ajoute Jean-Marie TOUKAM. Pour rappel, l’administration des Douanes a pour missions la collecte des recettes, la protection de l’économie nationale, et la sécurisation du territoire. Depuis 2022, elle fait partie de la Communauté de Défense et de Sécurité.

En matière de collecte des recettes douanières, la Direction Générale des Douanes a collecté plus de 1004 milliards de FCFA pour le compte de l’exercice 2022. Pour cette année budgétaire 2023, les prévisions de recettes douanières sont de 1024 milliards de FCFA.

Related posts