Revalorisation du SMIG – Le secteur privé à l’écoute du Premier Ministre

Partager...

Plus 6 heures de débats et au finish des conclusions bien que pas unanimement partagées, la 24ème session de la Commission Nationale Consultative du Travail aura retenu toutes les attentions le 08 Février 2023.

Réuni autour du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona ; les organisations syndicales, les représentants du Minfopra, Minfi, de la Cour Suprême, du SENAT, du Groupement Interprofessionnel du Cameroun (Gicam), du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (MECAM) et bien d’autres acteurs de la chaine se sont concerter conjointement afin de fixer un montant unique pour la revalorisation du salaire minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) dans le secteur privé.

Alors que le passage du Smig de 36800 à 41875 FCFA pour le secteur public a été validé unanimement par les participants, le secteur privé retient son souffle auprès de l’appréciation du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute. Les concertations qui ont durées plus de 6 heures d’horloge, ont rendues leur copie autour de 17h30 minutes. Le temps consacré démontre à suffisance que les débats ont été âpres et tenaces, d’ailleurs, Daniel Claude Abate, Président du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (MECAM) tend à confirmer cette tendance en soulignant, « Là où nous ne sommes pas tombés d’accord c’est sur l’amplitude de cette augmentation. Du fait des raisons qui tiennent essentiellement sur la soutenabilité de l’augmentation proposée. Il est évident que les organisations des travailleurs sont venues avec des montants assez élevés mais au cours des débats prenant en compte un certain nombre de préoccupations économiques qui ont été relevées par le groupe d’employeurs, des propositions ont été assez réalistes. … ».

Cependant, des informations glanés au passage, les différents participants ont proposés un Smig unique pour certains et un Smig pour d’autres, l’idée étant de passer de 36 800 à 60000 FCFA voir plus renchérit Daniel Claude Abate, «… Là où il y a anguille sous roche, c’est l’applicabilité d’un SMIG unique ou différencier sur le secteur privé. Parce qu’un groupe d’employeurs et de représentants des travailleurs ont proposé l’idée d’un SMIG pour différents secteurs notamment le secteur agricole un autre groupe d’employeurs a proposé un SMIG unique applicable à tous les secteurs… ».

En rappel, c’est depuis le 1er Février 2023 que la revalorisation du Smig est entrée en vigueur au gré de l’augmentation des prix de certains produits pétroliers tels que l’essence et le gasoil au regard du communiqué rendu public le 31 janvier 2023 par le Gouvernement.

Dans le souci de préserver la paix et la sécurité sociale, le Gouvernement indiquait à cet effet que, cette proposition de revalorisation ferait l’objet d’un examen concerté avec les partenaires sociaux d’où la tenue des travaux de la Commission Nationale Consultative du Travail; laquelle est une instance mise sur pied par le législateur afin de formuler et examiner des propositions sur la législation et la réglementation dans les matières prévues par la Loi.

Au final, aucune proposition consubstantielle en ce qui concerne le secteur privé n’est sortie de cette 24ème session. A cet effet, tout en poursuivant les concertations, les uns et les autres s’en rapportent à la décision du Premier Ministre chef du gouvernement pour arbitrage tel que le souligne un des acteurs ayant pris part aux travaux, « On peut dire que deux ou trois propositions ont été soumises à la haute attention du premier ministre chef du gouvernement. »

Martial OBIONA

Related posts