Le tout premier Salon Interprofessionnel de l’Aquaculture du Cameroun (SIAC) s’est ouvert le lundi 02 décembre 2024 à Yaoundé. Sous le thème « Import substitution : l’apport de l’aquaculture », cet événement d’envergure réunit experts, professionnels et partenaires internationaux pour une semaine de partage et de réflexion autour des enjeux du secteur aquacole.
Le Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé a accueilli, ce lundi 02 décembre 2024, la cérémonie d’ouverture du premier Salon Interprofessionnel de l’Aquaculture du Cameroun (SIAC). Placé sous le haut patronage du président de la République, cet événement organisé par l’Organisation Interprofessionnelle pour le Développement de l’Aquaculture au Cameroun (OIDAC) marque une étape importante pour le développement du secteur aquacole au Cameroun. Présidée par le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales, Dr Taïga, la cérémonie a rassemblé des délégations venues de plusieurs continents, notamment du Maroc, de la Tunisie et de la Chine.
Des ambitions pour l’autosuffisance alimentaire
Avec pour thème central « Import substitution : l’apport de l’aquaculture », le SIAC 2024 met en avant l’aquaculture comme levier stratégique pour réduire les importations alimentaires au Cameroun. Conférences, ateliers, expositions et visites de fermes rythmeront les six jours de ce salon. Jeanne Etoundi, présidente de l’OIDAC, a profité de son discours pour évoquer les nombreux défis auxquels fait face le secteur, notamment l’accès au financement. « Nous aquaculteurs sommes prêts, mais les banques et les assurances ne nous font pas confiance. Que dois-je faire ? », a-t-elle interrogé.
Un soutien gouvernemental réaffirmé Dans sa réponse, le ministre Dr Taïga a annoncé des mesures concrètes, notamment la création d’un fonds de facilitation de 3,5 milliards de FCFA destiné à soutenir les acteurs du secteur. Ce fonds est renforcé par un milliard de FCFA dédié à la garantie des crédits à travers la BEAC. Il a également souligné les efforts réglementaires en cours, notamment la loi récemment défendue sur la pêche et l’aquaculture.
Une coopération internationale renforcée
Le SIAC ne se limite pas aux frontières camerounaises. La présence de partenaires comme l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA) du Maroc témoigne de la volonté d’instaurer une collaboration internationale fructueuse. Majida Marouf, représentante de l’ANDA, a salué cette initiative qui, selon elle, « jette les bases d’une coopération durable entre nos deux organisations ».
Des perspectives prometteuses pour le secteur
En réunissant les acteurs clés du secteur, le SIAC 2024 offre une plateforme unique pour stimuler l’innovation, améliorer les capacités locales et renforcer l’intégration des jeunes et des femmes. Avec des financements en place et une réglementation renforcée, le Cameroun affiche clairement son ambition de faire de l’aquaculture un pilier de sa stratégie d’import-substitution.