Le festival international du manioc, « All Kassava », a pris ses quartiers à la maison du parti à Bonanjo, Douala, rassemblant un panel diversifié de participants : producteurs, transformateurs et financiers venus du Cameroun et de la sous-région (Gabon, Centrafrique, Congo). Organisé par l’ONG Femme Action et Développement au Cameroun (Fadec), cet événement est une plateforme de partage et d’innovation, orientée vers la valorisation des multiples usages du manioc.
Sous le thème « lutte contre l’insécurité alimentaire par la promotion du manioc, la valorisation de son potentiel économique et la préservation de sa richesse gastronomique », le festival met en exergue la capacité de ce tubercule à répondre aux défis alimentaires et économiques. « La transformation du manioc n’a pas de limite. C’est une source de richesses qu’on consomme dans la gastronomie, l’industrie et la pharmacopée africaine », souligne Yvette Doume épouse Banlog, présidente du Fadec et promotrice du festival.
Le manioc, cultivé tout au long de l’année, se décline en une trentaine de produits dérivés au Cameroun. Des produits bien connus tels que le couscous, le gari et les plats cuisinés à partir de ses feuilles témoignent de sa popularité. Cette richesse culinaire, renforcée par l’inventivité des consommateurs, montre l’importance économique et sociale de ce tubercule. Selon le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader), la production de manioc a atteint environ 5,4 millions de tonnes en 2020, pour une valeur estimée à 349 milliards de FCFA.
L’objectif fixé par la stratégie de développement du secteur rural (SDSR/PNIA 2020-2030) est ambitieux : atteindre une production de 10 millions de tonnes par an d’ici à 2030. Cette perspective est renforcée par le Plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique (Piisah) 2024-2026, qui prévoit la production de 195 750 tonnes de farine de manioc entre 2023 et 2025. Pour soutenir cette ambition,